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grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
14 septembre 2010

Robert vendredi 31 Décembre 1976 les Grandes Jorasses

 Robert vendredi 31 Décembre 1976 les Grandes Jorasses



Olivier est parti hier soir et je suis retourné dormir dans sa chambre.

Comme pour Noël, les parents nous ont dit : "On ne veut voir personne avant dix heures." Comme personne n'est venu me réveiller, je me suis levé à quatorze heures. Sur la table de la salle à manger, les jumelles, Véro, Isa et Maïté font de la pâtisserie à grande échelle avec les mutter. Gisou a ouvert son cadeau de Noël, un robot ménager pour pétrir de la pâte qu'Isabelle et Maïté aplatissent et découpent en petits ronds.

- Tu viens nous aider ?

Je m’incruste entre Isabelle et une des jumelles.

- J’ai faim, alors si c'est pour vous aider en les mangeant oui.

Isa me tape sur la main lorsque j’essaie de piquer un bout de pâte crue.

- Fallait te lever plus tôt fainéant.

Je pose une main sur son épaule en me penchant sur elle.

- Fallait venir me réveiller madame.

Sylvie entre dans la pièce avec un plateau vide. Isabelle me tient les poignets car j’essaie de lui chiper d’autres bouts de pâte.

- Houla qu'est-ce qui se passe ici ? Tu daignes enfin te joindre à nous la marmotte.

Je me tourne vers elle avec un grand sourire.

- Papapa dit que tout bon savoyard est une marmotte.

Par contre, Maïté doit apprendre à ne pas m’énerver à mon réveil.

- Toi t'es pas un savoyard, t'es un sale fainéant d'alsacien !

- Maman !

Maïté recouverte de la farine du sac que je viens de lui vider sur la tête se précipite sur moi. J'esquive et elle bute contre sa mère. Moi, je sors en courant pour retourner dans ma chambre mais c'est Rémy qui me choppe en sortant de la sienne.

- Qu’as-tu encore fait ?

Je me débats.

- Rien !

Il s’écarte et me montre le couloir où mes traces de pas démentent mes paroles.

- Et c'est quoi alors ces traces blanches. Viens un peu avec moi. 

Je dérape et me retrouve presque couché au sol, mes poignets tenus par Rémy.

Il me ramène ainsi au salon, en me tirant derrière lui. J’essaye de lui faire lâcher prise, sans y réussir, glissant et trébuchant.

- Ah merci Rémy, Mets-lui donc l'aspirateur dans les mains qu'il répare ses bêtises. Et toi, franchement tu aurais pu trouver un autre jour pour ce genre d'idiotie.

Rémy m’a remis debout et lâché. Pour me défendre, je leur montre Maïté.

- Elle m'a insulté.

Gisou qui arrive avec l’aspirateur, me le met dans les mains.

- Et bien la prochaine fois, insulte la aussi, mais ne nous transforme pas la maison de Mamie en l'annexe des Grandes Jorasses. Rémy va dire à ton frère de venir aussi l'aider à nettoyer, surtout qu'on doit être là-bas vers dix-neuf heures.

Sur le balcon, Maïté se secoue autant qu'elle peut. Lorsqu'elle rentre, je veux aussi l'aspirer. Mais elle essaie de m’empêcher car mon aspirateur soulève soit sa jupe, soit son pull. Ce qui m’amuse il va sans dire. Mais la rend encore plus furieuse.

- Mais stop, stop, tu nous fais quoi là, aujourd'hui ? Tu as mangé du lion, de la vache enragée pour être aussi…

Sylvie se met entre moi et sa fille en éteignant l’appareil.

- Bin, non, j'ai rien mangé, je viens de me lever.

Elle lève les yeux au ciel

- Ah c'est pour ça que t'es en forme. Mon Dieu que je suis contente de n'avoir que des filles.

L'aspirateur finit dans les mains d’un Richard furieux et moi dans la cuisine où Sylvie me pose sur un coin de l'évier la boîte à fromage et une baguette de pain, puis s'en va, cédant la place à sa sœur.

- Franchement, soyons honnête Robert. Tu aurais dû rester au lit, tu nous aurais facilité la vie.

Comment lui dire que je m’en veux et que je ne sais pas pourquoi j’ai réagi comme ça.

- Chuis décholé.

Le regard qu’elle me lance n’est pas des plus tendre.

- Ne parle pas la bouche pleine. Et dépêche-toi de retourner aider ton père. Oh non, oh la la, attends, enlève tes chaussettes, tu mets de la farine partout.

- Ah tiens, Gisou, il tombe bien celui-là ! M'autorises-tu à l'envoyer acheter de la farine, ce jeune crétin a gaspillé le dernier paquet.

- Oh oui Sylvie, ça nous l’enlèvera de nos pattes. Et du beurre aussi, il ne sera pas de trop.

Je range le fromage au frigo et avec ma demie baguette dans une main, je commence à mettre mes chaussures avec l'autre.

- Robert, tu oublies un truc.

Je secoue la tête.

- Pas bechoin.

Elle me redresse et me montre le couloir, avec ce regard noir qui ne m’offre pas d’autre choix que de lui obéir. 

- N'aggrave pas ton cas.

Je soupire et pars en courant me chercher une paire de chaussettes.



La petite supérette est au coin de la rue. Je prends mes deux paquets de farine et mes deux tablettes de beurre puis passe à la caisse. C'est une fille de mon âge qui la tient. Elle lit "salut les copains" en mâchant un chewing-gum dont elle fait claquer les bulles.

- Quinze francs. Je lui tends les deux billets de dix francs que m'a passés Gisou. Elle me rend la monnaie. T'es pas d'ici toi ?

- Non, je suis pour les vacances chez mes grand-parents.

- Si ça te dit avec les copains, on va faire la fête ce soir dans l'immeuble là-bas.

Elle me montre une sorte de hangar.

- Je ne crois pas que je pourrai, désolé.

- Tant pis, en tout cas j'y serai.

- Heu d'accord. Sur le trottoir vers l'immeuble, je me retourne, elle est debout derrière la porte vitrée du magasin et me regarde.



Après avoir rendu la monnaie à Gisou et posé les courses dans la cuisine, j'aide Richard et Rémy à nettoyer mes conneries. Je me fais envoyer paître par tous les adultes et je reconnais qu'ils ont raison car j'ai vraiment déconné et je ne comprends même pas ce qui m'est passé par la tête de le faire. Il faut même aspirer les murs.

Dans le salon, les plateaux avec des petites tartelettes sont posés partout même par terre. Il doit y en avoir des centaines. Mais pourquoi tant de tartelettes ?

Enfin, je les aide à nettoyer et ranger la cuisine.

- Bon maintenant on va s'habiller et nous pourrons y aller.

- Mais Mamie, où va-t-on ?

- Au centre social à côté où beaucoup de familles du quartier vont se réunir pour fêter ensemble le nouvel an. On fait ça depuis vingt ans et chaque famille amène une partie du menu. Tu verras, il y aura d'autres ados comme vous. Aller files, vas t'habiller.

Oui mais les filles m'empêchent d'entrer dans la chambre. Gisou est avec Sylvie dans sa chambre. Rémy et Richard sont dans la salle de bain, je les y rejoins. Rémy se rase, il me fait signe d'approcher. Je refuse et reste en dehors de la pièce.

- Mais bordel pourquoi as-tu donc si peur de moi ?

J’hésite puis avoue.

- Tu as dit qu'un jour tu me tueras.

Je le vois souffler et lever les yeux au ciel.

- Richard, tu es sûr de son QI ?

Richard semble blasé.

- S'il y a un truc qui est déficient chez lui c'est sa compréhension du second degré. Robert vient voir Rémy, il a un truc à te montrer et à te donner.

Je m'approche de Rémy. Il me fait passer devant lui devant le lavabo et me met un rasoir électrique dans les mains.

- Pour que tu commences la nouvelle année en homme.

Mais j'ai rien à raser ! Bon s'il y tient. Les deux hommes se sont assis sur la baignoire et me regardent. Quand j'arrête, je veux le lui rendre.

- Non c'est le tien. Je t’en fais cadeau, j'en ai eu un neuf à Noël, et pour toi, pour commencer, il fera l'affaire. il se lève et vient se mettre à côté de moi. Par contre, tu dois apprendre à le nettoyer. Tu l'ouvres comme ça, hé regarde, il n'est pas propre c'est donc qu'il a fait son boulot. Avec cette petite brosse, tu le nettoies puis tu le refermes. Pense à le faire à chaque fois si tu veux qu'il te dure encore un peu. Il se tait, me fixe puis me le tend à nouveau. J'espérais l'offrir à mon fils, mais je n'en aurais pas donc c'est à toi que je l'offre.

- Merci ! Je le range dans sa housse puis dans ma trousse de toilette.

- Maintenant vas t'habiller.

Je les laisse pour voir si je peux enfin entrer dans la chambre. En passant devant la chambre de Daddy, je vois qu'il est en kilt.

Les filles me laissent entrer dans la chambre, je peux enfin récupérer mon sac que j'avais laissé ici. Mais dedans, il n'y a pas ce que je cherche. Ah voilà, sur un cintre suspendu en haut de l’armoire, il y a ma chemise blanche, faut que je saute pour arriver à la récupérer. Pourquoi je ne fais pas un mètre quatre-vingt dix car là, les filles sont toutes en train de se moquer de moi. 

La chemise n'est pas repassée mais je m'en fiche. Je l'enfile. Maintenant, trouver le reste, que je récupère dans l'armoire. Pourquoi je fais ça ? Je ne sais pas. 

Il me faut le miroir de l'armoire pour voir ce que je fais. Alors debout devant je vire mon froc et plie le long tissu comme j'ai vu Daddy faire, puis le pose sur mon dos pour ensuite l'enrouler autour de ma taille. Je passe la ceinture avec le sporran. je vérifie que ça tient bien, je lâche le reste du tissu, je remonte les pans derrière, bon ça a l'air de tenir. Dans le miroir, derrière moi, je vois les filles toutes assises sur le lit des parents qui en silence me regardent m'habiller. Je souris, est-ce que je leur fais plaisir, est-ce que je fais ce qui va répondre à leur question muette ? J'hésite car j'avoue avoir honte et pas trop le courage mais je pense au vieux bonhomme de soixante-dix ans, à Olivier et à tous les écossais depuis des millénaires. Sans me découvrir, j'enlève mon slip puis viens le fourrer dans mon sac que j'emmène avec moi dans la chambre d'Olivier. Mais j'ai un soucis, impossible de trouver mes chaussettes.

Je vais toquer à la porte de la chambre de Sylvie

- Gisou, je ne trouve pas mes chaussettes. Devant moi les deux femmes sont bouche bée. quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? Daddy est en kilt alors moi aussi.

Sylvie m’ajuste le kilt, et ma chemise. Puis mûe par une soudaine envie de m’embêter.

- Je peux soulever ?

Avec un air horrifié, je retiens  sa main.

- Je ne le ferais pas si j'étais toi Maman.

Les mutter fixent d’un air plus amusé qu’inquiet les jumelles et Véro qui m’ont suivies.

- Mathilde comment tu sais ça toi ?

- Il s'est habillé devant nous.

Pouvaient pas rester dans leur chambres celles-là ? 

- Bon alors mes chaussettes ? Et ne vous inquiétez pas, elles n'ont rien vu. Comme je n'obtiens aucune réponse pour les chaussettes, je juge n’avoir pas de temps à perdre à en attendre une. Je sors en bousculant les trois trucs roux et épuisants. Bon, poussez-vous les femelles, je vais demander à Daddy s'il ne peut pas m'en prêter.

Il est assis dans son fauteuil et semble heureux de me voir en kilt.

- Oh my God, my dear grandson !

Il m'aide aussi à fixer l'épingle sur le kilt. 

En échange, je reste avec lui dans la chambre puis sur tout le trajet et j'avoue que ça me rend très fier d'être avec lui. Lorsque nous arrivons, tous les gens présents nous regardent. 

Daddy connaît tout le monde et me présente comme son "scottish grandson" alors pour m'amuser, je décide de ne parler qu’en anglais.

Les filles connaissent les autres ados et me forcent à venir avec elles. Parmi eux, la fille du magasin.

- Bon ça va, avec moi tu peux causer français, arrête ton cinéma. Et pourquoi t'es en jupe ? T'es pédé c'est pour ça que tu ne voulais pas venir.

- C'est pas une jupe, c'est un kilt. Je le porte pour faire honneur à mon grand-père qui est écossais. Et si tu veux, je te prouve que je ne suis pas pédé.

Véro me pousse pour se glisser entre nous.

- C'est qui le pédé ? Salut Lili !

Lili soupire, pas heureuse de son arrivée. Moi, elles m’amusent et je réponds en rigolant.

- Moi.

- Ah oui, je confirme. Daddy te cherche le tipédé.

Je retourne en courant vers Daddy après avoir envoyé un baiser volant aux deux filles.





Je pose à côté de Daddy l'assiette bien pleine qu’il m’a demandé d’aller lui chercher. Dessus, j'y ai mis un peu de tous les plats salés que j'ai pu trouver sur l’immense buffet.

- Houla William, tu arriveras à manger tout ça ? Et toi mon poussin as-tu mangé ?

- Non, pas encore.

Daddy fait signe à Mamie de laisser tomber.

- Sophie laisse-le, il saura manger quand il aura faim, je crois que pour l'instant, les filles l'intéressent beaucoup plus que le poulet ou la salade de riz. Je rougis et nie. Aller file, c'est de ton âge. Et toi, ma femme, viens donc m'aider à manger tout ça.



Véro a rejoint un groupe d'ados, Lili, elle s'éloigne et me fait un geste discret de la suivre.



A peine sortis du centre social, elle m’entraîne dans un bâtiment abandonné juste derrière.

- C'était quoi comme usine avant ?

- Mais on s'en fout, on est pas là pour faire de l'histoire. Ah ça, c'est sûr qu'elle ne fait pas d'histoire quand on l'embrasse au contraire. Par contre, son chewing-gum à la fraise, il finit collé derrière un tuyau. Et sous ta jupe, tu as quoi ? Je peux voir ?

- Oui, si je peux voir ce qu'il y a dans ton pantalon.

Enfin voir... c'est vite dit. Et franchement c'est pas pratique une fille en pantalon même aux chevilles. Quand elle se couche sur le sol crade, j'ai un peu du mal à y croire mais bon, je ne vais pas dire non.





Il est vingt et une heures trente quand je reviens vers les parents. Le buffet est presque vide mais je réussis à me remplir une assiette avec autant de salé que de sucré.

- Tu étais où ?

- Avec…

Rémy me coupe la parole.

- Gisou, il vaut mieux que tu ne poses pas trop de questions.

Étonnée elle le regarde puis moi. Je lui fais un geste d’incompréhension puis j’interroge Rémy du regard. Il passe son pouce sous sa gorge puis discrètement sans se faire voir de Gisou, il fait faire deux aller retour à son majeur dans l’anneau formé par son index et son pouce.

Là, je rougis en souriant gêné mais aussi assez fier.

Bon aussi, n'importe qui pouvait entrer dans cet immense hangar vide et ce n'est pas ce mur à moitié démoli qui nous cachait beaucoup.

Mon assiette finie plus celle de Gisou, grâce à qui je peux goûter une de leurs fameuses tartelettes, je rejoins les filles. Véro m’accueille fraîchement.

- Tu sais que ta Lili, il n'y a que le train qui ne lui est pas passé dessus ?

- Et ?... franchement Véro, je m'en tape.

Elle me tire par la manche.

- D'ailleurs regarde.

Ouais bon, il y en a un autre que moi qui va se payer quelques minutes de plaisir, et alors ? J'ai jamais dit que je voulais faire ma vie avec elle.



-Tu crois que c’est une fille ou un mec ? Un travelo peut-être. 

- Faudrait demander à Lili, peut-être qu’elle saurait.

Seul garçon au mieux du groupe formé par les filles de la famille et filles des amis des MacDaily, me m’efforce d’ignorer le groupe de garçons qui depuis un moment sans aucune discrétion, semblent très intéressés par ma petite personne. Quand l’un d’eux me prend directement à partie.

- Hé le pédé t'es à poil dessous ?

- Ça finit par être lassant à force cette question.

Maï les raille.

- Le pédé c'est celui qui est intéressé par les fesses des garçons, non ?

Je me retourne pour voir les demandeurs. Hum, devant moi, quatre mecs, une bonne tête de plus que moi, joggings Lacoste, casquette à l'envers, bref des petits cons de quartier. Font chier, j'ai pas envie de me battre. 

- Laisse tomber Maï, ignore-les.

L’un deux semble amusé.

- Oh ! la fille a peur des mecs.

- Non, j'ai pas peur, approche que je te le prouve ! Je soupire, passe un bras devant elle, je lui souffle dans l'oreille : "Tu vas pas m'obliger à me battre pour te défendre ?"

- Pas à toi la carotte que je parle, c'est à l'autre fille en jupe.

Carotte ? J'en ai cinq autour de moi et je ne l'autorise pas à parler d'elles comme ça. Cette fois je suis en mode ON, il a réussi et tant pis si tout le monde voit mon cul.

- Je t'interdis d'insulter mes sœurs connard !

Cette fois, je propulse Véro dans les bras des jumelles et me mets devant elles.

Mais le mec me fait signe de laisser tomber et s'en va. Quoi ? Hé, non, j'étais chaud bouillant pour me battre moi. Pourquoi ? En me retournant, je comprends mieux, Rémy est juste derrière moi.

- Non, pas cool ça, juste quand ça commençait à être amusant. Bon maintenant ça prouve bien que tu fais peur.

- Oh toi, t'es vraiment un petit con, j'aurais dû les laisser te botter les fesses. Et puis zut ! Je ne suis pas ton père.

- Ah ça non, lui il m'aurait traité de lâche de ne pas m'être battu.

Déjà éloigné de quelques pas, il s'arrête, se retourne, me sourit puis continue son chemin.

Mais au loin, le DJ coupe la musique

- Attention, cinq, quatre, trois, deux, un, Bonne année mille-neuf-cent-soixante-dix-sept !

Juste avant Richard nous a glissé des pétards à doigt dans la main en me montrant un gros sac. J'en jette un entre les pieds de Véro qui fait pareil avec moi. Et on recommence jusqu'à ce qu'on ai les mains vides, mais j'en ai eu moins qu'elle alors j'essaie de lui voler ceux qui lui reste. Elle me tourne le dos et si j’ai mes bras autour d’elle, nos jambes gauches se frôlent quand un énorme pétard claque entre elles. Oh putain que ça fait mal, c'est qui le con ? Véro hurle en s'accroupissant pour tenir sa cuisse au-dessus de son genoux. J'ai un peu mal aussi mais je m'en fous, j'ai surtout envie de retrouver celui qui a fait ça. J'ai ma petite idée mais je ne peux pas la laisser.

- Viens on va montrer ta jambe à ta mère. Arrête de pleurer, c'est fini.

- Mais t'es con c'est pas toi qui as mal.

- Ah si regarde ! Je soulève mon kilt. Comme elle, au-dessus du genoux mais moi contrairement à elle où c’est à l’extérieur de la cuisse, moi c’est à l'intérieur de ma cuisse gauche, j'ai une brûlure bien ronde identique à la sienne, le pétard a dû se retrouver bloqué entre nos jambes quand on se disputait pour rire. Je la force à courir avec moi vers les parents. Gisou… Mamie… Véro s'est fait brûler par un pétard.

Tous l'entourent

Moi, j'ai des cons à retrouver et j'ai ma petite idée. Et bien non, les quatre débiles sont trop occupés à peloter des filles. Bon tant pis.

Quand j'arrive aux parents, Sylvie me soulève le kilt pour voir ma jambe.

- Hé, ça va pas ! Aïe ! Pas touche ça fait mal !

Je la fuis en offrant à Daddy mon bras du côté où j'ai mal, au moins j'aurais la paix jusqu'à la maison.





- Assieds-toi !

Gisou me bloque devant le canapé.

- Je vais d'abord me changer.

- Non assieds-toi ! Allonge la jambe.

Je remonte juste ce qu’il faut le tissu pour qu’elle puisse me soigner mais souffle estimant qu’elle abuse et aurait pu au moins me laisser mettre un slip et j’en veux à Véro d’avoir cafté.

- Hé mais ça fait mal !

Véro est contente de me l’entendre dire car elle a hurlé lorsque sa mère l’a soignée juste avant moi.

- Ah tu vois Maman, lui aussi il dit que votre pommade, elle fait mal.

- C'est quoi ces gamins douillets ?

Douillets, douillets, douillette oui, moi j’ai ni pleuré ni crié, zut alors.

- On est pas douillets, vous êtes des sadiques.

- Puisque je suis une sadique. Elle me pince la cuisse juste au-dessus de la brûlure. Maintenant, tu peux aller te mettre en pyjama.

- Sadique !

Et je fuis devant celle qui fait mine de vouloir encore me pincer...








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