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grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
6 octobre 2010

Robert Dimanche 13 février 1977 agréable punition.

   Robert Dimanche 13 février 1977 agréable punition.



Dans le break, nous avons nos places attitrées. Véro et Isabelle encadrent Yvy sur la dernière banquette. Devant elles, derrière Richard : Coco. Au milieu, Fanfan puis moi derrière Gisou.

Mais dans la majorité des déplacements je finis à l'avant. Soi parce que les parents finissent par en avoir marre de m'entendre me plaindre de Véro et Isa qui me tirent les cheveux, me tapent, me pincent ou dans les cas les plus gentils, Isabelle derrière moi, peut passer des heures à me raconter tout ce que elle et sa sœur aimeraient me faire. Et si habituellement ça commence de façon très gentille, ça monte crescendo vers des tortures auxquelles même les moines de l'inquisition n'auraient sûrement jamais osé penser.

 

Bref. Mais là, vers Avignon, il se passe quelque chose d'absolument inhabituel. Je dois m'interposer entre les deux grandes qui se battent pour une raison que j'ignore, puisque je dormais quand elles ont commencé.




Debout tous les trois contre la porte du coffre du break, nous attendons que Richard veuille bien parler.

Je suis entre les deux filles et nous nous jetons des petits regards mi-amusés, mi-craintifs.

Gisou elle, console Yvy qui a subi les dommages collatéraux de cette bagarre. Je sais qu'il ne nous frappera pas mais par contre je sais qu'on risque d'être punis et pour cela, il a de l'imagination.

 

- Richard, fais-les rentrer. Mais Robert va à l'arrière avec Véronique et Françoise au milieu. Je garde Yvette à côté de moi et cette peste monte avec toi. Maintenant, pas de ski pour vous trois, à la place, je vous donnerez des corvées.

- Hé c'est pas juste, moi j'ai... aïe, aïe, aïe.

Richard me tenant par l'oreille me fait entrer dans la voiture. Fanfan m'accueille toute contente.

- Va voir Véro, moi je dors.

Cette dernière se fait moqueuse.

- Regarde Fanfan, monsieur boude.

Je ne boude pas, je dors ! Ou du moins j’aimerais dormir… malheureusement avec Véro c’est impossible  et je le lui exprime.

- Monsieur en a marre de toi et Isabelle.

Je vois Gisou déjà assise qui se tourne vers nous.

- Alors moi, je n'aurais pas la patience de votre père. Vous voyez ce que je veux dire ?

Je plie mon blouson et le glisse entre la vitre et moi.

Ras le bol ! Elles commencent bien ces vacances.



- Toi, il faut que je te mesure, tu es un vrai champignon. Je hausse les épaules et si je laisse Mammema m'embrasser, je ne lui rends pas et aide Richard à vider la voiture et la remorque en tirant la gueule.  Mon fils, se seraient-ils encore disputé ?

- Non, nous ne nous sommes pas disputés, elles se sont disputées et moi j'ai essayé de protéger Yvy qui prenait des coups. Mais... bien entendu, je suis puni comme ces deux... Là, je préfère taire le nom d'oiseaux dont j'aimerais les affubler. Car, si j'étais pas aussi le méchant dans l'histoire cela n'aurait pas été drôle. Et franchement j'en ai marre, marre et marre.

J'ai un carton dans les bras et violemment le passe à Véro qui titube, puis je pars en courant dans la maison en claquant les portes du sas derrière moi.

 

Dans la grande pièce Mathilde met la table.

- T'es toute seule ?

- Oui, je ne vois personne d'autre que toi et moi.

- Pas ça. Il n'y a pas tes parents et tes sœurs ?

- Non, ils...

- Cool ! Deux connes de moins.

Enfin une bonne nouvelle.

J'ai gardé mes baskets, elles finissent balancées à l'autre bout de ma chambre et le mur me sert de punching-ball. Je casserais volontiers tout ce qui se trouve dans cette pièce et en même temps, je ressens cette envie de me faire mal. Cette violence me fait peur. Je finis encore en boule contre un mur assis au sol. La dernière fois Papapa, m'a dit : pleure plutôt, ça défoule aussi mais ça ne fait de mal ni aux autres, ni à toi. Oui, mais… on m’a appris à ne pas pleurer.




- Robert viens manger. Les parents, ils ne sont plus fâchés contre toi. J'ouvre la porte sur Yvy qui se colle à moi passant ses bras autour de mon cou. Je leur ai dit que tu ne te battais pas mais que tu essayais de tenir les mains des deux barjots. Par contre, je ne leur ai pas dit que c'était à cause de toi qu'elles se disputaient.

- A cause de moi ? De toute façon, soit c'est moi, soit c'est à cause de moi, elles me gonflent. Elles ne peuvent pas m'oublier ?

Elle me tire hors de la chambre en me donnant la main.

- Viens on va manger ou on va se faire gronder parce qu'on n'est pas venus de suite.

Je stoppe à mi-escalier.

- Tu n'as pas dit ce qu'elles se disaient.

Elle a un joli sourire mais se remet à me tirer.

- Descends et je te le dirai.

J'y crois pas mais je la suis. En bas, sur la dernière marche je la tire par une de ses nattes.

- Alors ?

Elle attrape ma main en faisant la grimace.

- Lâche-moi ou je crie et tu vas te faire punir.

Je la lâche, de toute façon, je ne voulais pas lui faire mal.

- Garce. T'es comme tes sœurs.

Elle me tire la langue en riant.

- J'ai promis de ne rien dire.

Avant qu'elle ait mis le pied sur le sol de la grande salle, Richard la chope et la soulève en la chatouillant.

- Et qu'est-ce que tu as promis de ne pas dire?

Elle hurle et rit tout à la fois.

- Riiiieeeennnnn ! Lâche-moi !

Je les contourne et vais m'asseoir à table.

Les parents passent le repas à râler qu'il n'y a pas de neige. Qu'il n'y a pas d'hiver cette année. Ils m'épuisent. Ils ne savent que râler.

Mais en tout cas la punition de Gisou tombe à l'eau, ça me ferait presque rire car la météo les punit eux aussi.

 

Je débarrasse mes couverts puis me mets à chercher mon sac.

- Richard il est où mon sac ?

- Là où tu l'as laissé.

- OK ! Alors puis-je avoir les clefs de la voiture s'il te plaît.

- Les voilà, mais tu en profiteras pour vider la remorque d'accord ?

- Oui ! Merci !

Je suis devant la porte du sas lorsque je me rappelle que mes baskets sont dans ma chambre donc remonter puis redescendre pour enfin sortir, aller jusqu'à la voiture et là je prends mon sac resté devant la banquette arrière.

Maintenant la remorque !

Mais derrière la voiture, il n'y a plus la petite remorque mais une très longue remorque. J'en fais le tour en retenant mon souffle. Dessus, il y a marqué ASK. Bordel mais c'est le nouveau planeur. Je cours jusqu'au sas puis je m'arrête, faut d'abord que je vide la remorque. Elle est sous le préau. J'en allume la lumière. La remorque est bien là mais elle est vide. En fait, il parlait de celle du planeur !

Je ne fais que l’ouvrir et caresser le nez du nouvel oiseau.

Quand je reviens dans la grande salle, je décide de les prendre à leur propre jeu.

Je fais le tour de la table pour tous les embrasser en évitant de finir par un des deux vieux.

- Bon bin bonne nuit !

- Robert, tu as vidé la remorque ?

- Heu, bin non puisqu’elle est vide.

J'ai beaucoup de mal à garder mon sérieux devant la surprise du père et du fils.

- Comment ça elle est vide ?

Je joue l’innocent.

- Bin écoute Papapa, j'ai allumé la lumière, j'en ai fait le tour et il n'y a plus rien dedans. Et j'ai même regardé en dessous.

Je vois les deux hommes se regarder puis se lever et se diriger vers la cuisine. Par contre Mammema semble amusée et me fait signe de vite monter. Je lui obéis en riant.

 

Je suis déjà couché quand je les vois débarquer.

- Tu sais ce que l’on va te faire ?

Je retourne à mon bouquin pour ne pas rire.

- Me punir ? Déjà fait !

Papapa m’enlève mon livre qu’il pose sur mon bureau.

- Tu t'es bien moqué de nous.

Cette fois je souris, content de moi.

- Moi ? Oh Papapa, je n'oserais pas.

Il regarde son fils qui a pris en main une de mes maquettes de bateau et la retourne en tous sens.

- Alors à toi de voir, puisque tu ne l'as pas vu, je vais donc rendre ton cadeau.

Là par contre, c’est moi qui suis abasourdi.

- Mon cadeau ?

Il joue d’un air détaché avec un côté de sa longue moustache.

- Plus ou moins. Ce n'était pas ton anniversaire, il y a quelques jours ?

Je suis sans voix. Là, oui, maintenant j'ai envie de pleurer. Il continue.

- C'est une monoplace, tu y voleras en solo. Avec Richard on t'accompagnera dans l'autre. Puisque, tu as ta licence maintenant rien ne t'en empêchera.

Papapa s'est assis sur mon lit, je me redresse et lui passe les bras autour du cou.

- Merci, mais vous êtes complètement fous.

Il a le même sourire que Rémy.

- Non, tu sais Richard voulait l'acheter depuis longtemps. Je te l'ai dit cet été. Et j'en ai trouvé un d'occasion, alors je n'ai pas hésité. Et puis Richard compte le redescendre sur Aix pour s'en servir même en dehors des vacances. Et cela nous donnera une bonne excuse à Lucette et moi pour descendre à Aix plus souvent.

 

Après leur départ, j'éteins la lumière pour pouvoir rêver du lendemain que j'ai hâte de voir arriver.




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