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15 novembre 2010

Caths samedi 7 Mai 1977 premiers pas

Caths samedi 7 Mai 1977 premiers pas

 

Dans les bras de Michka, Roberta hurle à plein poumons.

Elle veut qu’on la pose au sol mais son bourreau refuse.

- Non mademoiselle. Je te poserai sur le trottoir lorsque tu marcheras debout. Là, je ne peux pas, les gens vont te marcher sur les doigts. Oh Roberta !  Le ton d’un coup sec et grave d’homme surprend la gamine qui regarde interrogative Michka, ne reconnaissant pas cette voix.  Et oui, je peux aussi me fâcher mademoiselle. Tu sais marcher sur tes deux pieds alors ras le bol que tu joues au petit chien.

La gamine tend alors les bras à sa mère  par-dessus l’épaule de celle qui vient de la gronder.

- Je ne peux pas te prendre bébé, j’ai les mains pleines, regardes. Catherine lui montre les sacs en plastique remplis de courses qu’elle porte. Alors elle se met à pleurer doucement, essuyant son petit nez sur le tee shirt de Michka. Mais oui comédienne. Qu’est-ce que tu es malheureuse dis donc. J’aimerais bien moi aussi que l’on me porte.




- Ah vous voilà ! Vous nous rapportez quoi de bon ?

Catherine vide les deux sacs devant Typhaine qui s’empresse de tout ranger dans les caisses qu’elle a dégagées en soulevant un matelas et la planche en dessous.

Michka pose la puce sur sa couverture. D’abord celle-ci commence par passer en revue les jouets étalés autour d’elle puis d‘un coup se met à quatre pas et s’avance vers les trois femmes mais s’arrête et semble réfléchir.

- Tach regarde ta fille !

La petite fille debout, bras tendus vers Michka, se met à rire et d’un pas maladroit va se jeter dans les bras de son bourreau.

Sa mère applaudit, submergée par un souvenir.

…………………………………………………………………

- Robert sors de là !

Angélique saisit son petit frère de cinq ans et le sort sans douceur du parc où les deux dernières, Victoire et Victorine jouent avec des peluches et divers ustensiles en bois.

- Je veux jouer aussi !

- T’es trop grand pour jouer avec des peluches.

Il boude, Catherine le serre dans ses bras.

- Tu joueras avec les miennes quand tu viendras à la maison.

- Catherine ne le traite pas comme un petit bébé sinon il va continuer. Aller pousse-toi, t’es au milieu. Vous êtes au milieu tous les deux.

- Arrêtes d’être méchante avec eux, c’est pas de leur faute s’il a encore neigé et qu’ils ne peuvent pas sortir jouer dehors.

Angélique hausse les épaules puis, reprenant ses aiguilles, se remet à tricoter, assise à côté de sa mère.

- J’ai hâte que les vacances soient finies et qu’on puisse retourner en cours.

- Moi aussi, je veux retourner à l’école !

Cette fois debout sur une chaise, le garçonnet trépigne en faisant des grimaces.

En chœur, plusieurs voix lui disent d’arrêter et de descendre. Mais au lieu d’obéir, cette fois c’est sur la table qu’il danse devant Catherine qui rit de ses bêtises. Mais la porte s’ouvre et il saute au sol et court se réfugier derrière les chaises de ses sœurs suivi par Catherine.

Le père enlève sa lourde pelisse recouverte de coton enduit et la suspend derrière la porte.

- Adélaïde, ma douce, j’ai faim, est-ce que ce sera bientôt prêt ?

- Nous t’attendions.

- Et voilà mes deux dernières princesses. L’une après l’autre Karl prend les jumelles pour les embrasser puis les poser au sol. Ces enfants ne sauront jamais marcher si vous les laissez tout le temps là-dedans. Annie vient les changer, elles sont mouillées. Faut-il donc que je doives vous dire tout ce qu’il y a à faire dans cette maison ? Bientôt la table est dressée et si Angélique aide sa mère à servir la soupe, les autres prennent place autour de la table. Lui coupe de grosses tranches de pain dans une énorme miche encore chaude que sa femme a sorti il y a peu du four. Annie se penche au-dessus du parc pour y poser les bébés. La claque sonore qu’elle prend sur l’arrière des cuisses la fait se redresser. Pose-les par-terre.

- Mais Papa, le sol est trop froid.

- Et bien si elles ont froid, elles se mettront debout. Elles ont seize mois, il est temps qu’elles marchent. Quant à moi, je vais me saisir de ce parc pour allumer le feu dès demain matin.

Annie cherche le regard de sa mère mais celle-ci lui tourne le dos. Son père la fixe toujours, et précipitamment, elle lui obéit.

Les fillettes pourtant en robe courte en laine au-dessus de leur couche en tissu, ne semblent pas sentir le froid sur leur jambes nues.

Elles commencent par avancer vers les pieds des chaises, l’une à quatre pattes, l’autre plus ou moins sur genoux. Cette dernière saisit un pied de chaise et se hissant, se redresse grâce à lui. Sa sœur l’imite. Passant de chaise en chaise, elles font le tour de la table sous les yeux attentifs de leurs grandes sœurs.

Arrivées à celle de leur frère, elle le tape avec leurs petites mains cherchant à attirer son attention.

Il essaie d’en hisser une avec lui mais vu le peu de différence de taille entre eux,elle ne décolle même pas du sol.

- Mange et laisse tes sœurs.

Discrètement, il leur passe des petits bouts de pain qu’elles gardent au creux de leurs menottes.

Dès qu’il a fini de manger, il descend de sa chaise et apporte son assiette à sa sœur, Astrid, debout devant l’évier.

- Robert attention, ne bouge plus.

Toutes les têtes, alertées par le cri de leur mère, se tournent vers lui. Les deux petites filles ont lâché les chaises pour parcourir bras tendus en avant le mètre qui les sépare de lui.

Heureusement que sa sœur est derrière lui pour le soutenir car il n’a pas la force de les tenir toutes les deux.

Leur père est ravi.

- Tu vois Annie, le froid, c’est très efficace !







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