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1 décembre 2010

Robert lundi 30 Mai 1977 anniversaire

   Robert lundi 30 Mai 1977  anniversaire 



Se lever.

Ouvrir les rideaux occultants et voir qu'il pleut. C'est le pire truc au monde.

Cela veut dire faire le lever au drapeau sous la pluie avec cette cape ridicule puis se la trimballer toute la journée dès qu'on doit sortir.

Évidemment, la strasse ou les rats n’ont pas de cape. Mais eux pourront enlever leur blouson et le faire sécher devant un radiateur… explication donnée par notre cher colon. Gna, gna, gna.

Déjà cette nuit, j'ai mal dormi et je suis de mauvais poil d'ailleurs Marion même pas levé en a fait les frais. C'est simple, ce matin tout me tape sur le système.

- Putain, pourquoi j'ai tes pompes devant mon lit ? 

Je le vois lentement se lever sur un coude les yeux mi-clos.

- Parce que mon lit est à côté du tien. Le coup de pied dans les pompes,  les envoie valser contre son armoire. Oh la, on se calme !




Je passe dans le rang, vous ai dit que j’étais de mauvaise humeur ce matin ? Ah oui. Et bien mes camarades de classe, en font les frais malheureusement pour eux. D'habitude je suis tatillon, mais là, c’est encore pire.

- Ton calot ! T'as vu tes lacets et tes pompes sont dégueulasses.

- Il pleut.

- Et alors ça t'empêche de les cirer ?

Yann se permet une remarque.

- Sully ne répond rien sinon le roquet va te mordre.

Le roquet se retourne sur Morvan mais Xavier me siffle doucement. 

Je reprends ma place car Richard remonte les rangs. J'ai droit à un regard noir et mon calot vole. Derrière moi, j'ai droit à des rires étouffés. Oui, bon, j'avais pas la capuche de ma cape. Maintenant, c'est malin, mon calot est trempé et boueux. Je le déteste !

Gâche me montre sa main ouverte de dos. Cinq tours ? Sous la pluie ? Fait ch... ! Derrière moi ça rigole encore.

- Spé, aucun absent !

Pour l'instant du moins, car si ça continue comme ça, je vais en envoyer un ou deux à l'infirmerie.

Au mess, je vire Autret pour m'asseoir à sa place, à lui le plaisir du service, il n'avait qu'à pas rigoler.

- T'as quoi ce matin ?

- Je sais pas. L'impression d'être à l'étroit dans ma peau.

- Tu aurais dû te branler ce matin, ça t'aurait fait du bien.

Je regarde Bachelet par en dessous.

- Qui te dit que je ne l'ai pas fait ?

Andréani ricane.

- Il n'a pas dû arriver à finir.

Je fusille Andréani du regard car toute la table se marre.

- Très drôle, les obsédés.

Ma réponse provoque une nouvelle salve d'hilarité qui s'arrête net d'un coup. Le colon debout se dresse en bout de table.

- Peut-on partager votre bruyante bonne humeur ? Nous sommes tous debout dans l'instant, nos bancs glissant sur le sol en grinçant dans la salle silencieuse. Notre réaction a l'air de l'agacer. Assis ! Alors messieurs ?

Nous échangeons des regards gênés.

- Nous nous moquions de Weissenbacher qui, ce matin, n'a pas réussi à péter.

C'est bon, cette fois, je sais qui partira à l'infirmerie en premier car quel garçon ici, ne sait pas ce que cache ce verbe. J'ai envie de mourir.

- Et bien Jussieu vous continuerez votre rôle de cafard en nettoyant les sanitaires, le cinquième sur qui cela devait échoir ce matin, vous en remercie. Weissenbacher quant à vous, allez donc effectuer la punition que le capitaine vous a donnée. Un peu d'eau fraîche vous calmera les nerfs. Quant aux autres, faîtes en sorte que je ne vous entende plus.

 

Je remonte trempé me changer et remettre mon uniforme. Si j'attrape la crève, je me ferai en plus engueuler, ras le bol ! Par contre, derrière une certaine baie vitrée du rez-de-chaussée, j'ai aperçu une bouteille sur un rebord de fenêtre. Est-ce pour ça ma nuit agitée ?

 

A pendant la récré de dix heures, je m’autorise un petit tour en cuisine. Jules m’accueille avec un lancé de trognons de brocoli.

- Firmin, vous savez qu'aujourd'hui, c'est l'anniversaire du colon ?

- Ah non, tiens ! Et alors ? Pourquoi tu viens me le dire ? Tu veux que je lui fasse souffler ses bougies ?

Je sens tellement d'animosité de sa part que je fais demi-tour et m'en vais. Lui aussi n'a pas dû réussir à péter ce matin.

 

A midi, j'embarque Vivien et d'autres de différentes classes que j'arrive à convaincre dans mon idée folle.

Je ne sais pas pourquoi Mademoiselle Dionis m'a à la bonne, je passe la voir à l’intercours de onze heures.

- Ah te voilà toi. Ta bouteille l'a bien fait rire.

- Il n'avait pas l'air furieux ? En colère contre moi ?

Elle sourit en faisant la moue.

- Si, il a dit qu'il allait t'étrangler un jour mais ça, ce n'est que du très habituel. Tu veux le voir ?

- Non, c'est vous, que je veux voir. J'ai encore un service à vous demander.

Son sourire s’agrandit.

- Je vais finir par me faire payer.

- Si vous voulez.

Là, ce n’est plus un sourire, c’est… je ne sais pas expliquer, elle me regarde bizarrement, qu’est-ce que j’aimerais être télépathe car suis vraiment pas doué pour décrypter les émotions sur le visage des gens.

- Oh ! et comment comptes-tu me payer ?

- Je ne sais pas, proposez, je verrai si j'ai les moyens. Comme elle ne dit rien, se contentant de me regarder en souriant, je me dis que je n'ai pas du comprendre qu'elle blaguait. Pourriez-vous le retenir un peu à midi, le temps qu'on soit tous assis au mess. Puis trouver une excuse pour qu'il passe au mess.

Depuis tout à l’heure je me passionne pour mes pompes qui auraient besoin d’un coup de cirage et ça me stresse.

- D'accord, je vais essayer mais je ne te promets rien.

- Merci !

La sonnerie de fin de récré retentit, je m'éloigne.

- Hep et mon paiement ? Je m'arrête et la regarde sans comprendre. Un bisou, là !

Oh ! En courant je fais demi-tour et lui en colle deux bien sonores puis repart aussi vite.



Je croise les doigts pour qu'elle y arrive.

 

Nous sommes tous rentrés et assis. On a commencé à se servir lorsqu'il arrive. Nous nous levons tous. Je me penche et mettant deux doigts en bouche, je vrille les tympans de tous et d'une seule voix, nous gueulons " Bon anniversaire". Puis nous nous asseyons. Je ne veux pas le regarder car il sait bien d'où ça vient, puisque je suis le seul à le savoir. Le garçon à côté de moi, me donne un coup de coude.

- Bob regarde Firmin.

Je me tourne vers la cuisine d'où je vois venir le cuistot avec un tout petit gâteau avec une bougie allumée. Lorsqu'il passe à côté de moi, il me saisit par le col et me force à me lever et me colle l'assiette dans les mains et me pousse devant lui.

Gâche et Richard semblent bien amusés et me regardent avancer.

- Et bien, cela fait quelques années que je suis ici et jamais je n'ai eu droit à ça. Merci Capitaine.

Non, ce n'est pas vrai, il a osé ? J'ai comme une envie de lui coller le gâteau sur la tronche. Je croise le regard de Richard qui semble surpris d'un coup. Je pose l'assiette sur la table des profs puis je retourne à ma place. Richard lui descend dans la salle et passe de table en table.

On a fini les hors-d'œuvre, lorsqu'il s’approche de notre table, je saisis le plat vide et me lève pour le ramener à la cuisine et rapporter la suite mais j’attends qu'il ait quitté notre table pour revenir.

J'en ai ras le bol, je ne veux plus avoir à faire à lui.




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