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15 janvier 2011

Robert mardi 20 septembre 1977 tarmac

Robert mardi 16 septembre 1977 tarmac




La lumière et la voix du capitaine, nous jettent une nouvelle fois en bas de nos lits.

- En tenue de combat sans ceinture dans la cour.

 

Il est trois heures.

Ça pique.

- Commencent à m’épuiser !

L’exclamation de Dimitri nous amuse. C’est bon de commencer une journée en riant.

Walach lui répond d’une voix désabusée.

- Parce que tu commences seulement ? Moi, il y a quinze jours que je suis déjà sur les rotules, j’ai l’impression que je vais finir cul de jatte !

Les portes d’armoire l’une après l’autre claquent, suivies par les clics des cadenas.

Nous vérifions mutuellement la rectitude de nos lits, de nos tenues, la propreté de la chambre puis comme un seul homme, nous nous précipitons hors de la pièce.

J’ai le lit le plus au fond de la chambre, je sors en dernier.

J'éteins la lumière mais laisse la porte ouverte.

Les marches des trois étages sont vites avalées et nous nous glissons à nos places dans les rangs de notre brigade.

A côté de moi, André et Momo n’ont pas l’air plus réveillés que moi. Nous avons tous des mines de déterrés avec des cernes que nous désespérons de voir disparaître un jour.

 

Ils ont éteint toutes les lumières extérieures et dans le noir au pas de course et en chantant. Nous longeons les bâtiments, pour rejoindre le tarmac. Le long duquel sont garés les avions de l’école.

Marius trois ans plus tard nous dira : “si ici, j’ai appris quelque chose, c’est à chanter.” Nous serons cinquante à lui assurer que non.

Ses deux milles mètres nous paraissent vingt milles.

Mais au fur et à mesure de notre approche, nous apercevons les aspis qui nous y attendent .

 

Encore une fois, ils sont en grand uniforme et nous en kaki pour bien nous montrer la distance qui nous sépare d’eux.

 

Le commandant D se fend encore d’un beau discours qu’il conclut par cette phrase : «Messieurs vous êtes arrivés ici nus, vous repartirez habillés.»

En fait, heureusement qu’on est pas vraiment à poil. Vu que le calot avec le charognard que l’on se voit remettre par notre parrain, ne nous aurait pas beaucoup réchauffés. Nous tremblons tous de froid sûrement à cause de la fatigue mais surtout du Mistral. Et nos couvre-chefs tout neufs (premier symbole de notre appartenance dorénavant à la grande famille de l’armée de l’air) ont bien du mal à rester sur nos têtes.

 

Étape marquante, la remise du charognard sur le calot.

Ah ! je l’aime mon épervier, comme lui, je chasserai avec dextérité, rapidité mais aussi avec discernement.

 

Encore un mois et je recevrai le poignard qui me consacrera officier.

J’ai hâte. Mais en attendant il nous faut finir notre période d’aguerrissement où on va nous enseigner à la dure, notre futur métier de soldat et surtout d’officier.

Certains autour de moi, angoissent vu les dix jours que nous venons de passer.

Quant à moi, je me dis que ce ne sera plus que du physique et qu’il n’y aura plus, toutes ces brimades et vexations débiles que j’ai enduré en serrant les poings.

Et si j’ai choisi l’Oiseau comme père tradi c’est aussi pour pouvoir un jour lui faire payer au centuple toute sa méchanceté gratuite à mon égard.

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