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grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
17 mars 2010

Robert lundi 3 février 1976 vacances 2

Robert lundi 3 février 1976 vacances 2



A midi, lorsque les jumelles voyant qu’ils allaient passer à table, décidèrent sans demander à personne de venir me réveiller.

Je suis à nouveau dans le lit des parents.

Ils ont une très grande couette. Elles me l’enlèvent.

Je me réveille complètement dans le pâté, assommé par les cachets contre la douleur, je veux me défendre mais j’ai oublié mon plâtre. Une des jumelles le prend en pleine figure et moi, je tombe du lit.

Lorsque les trois hommes arrivent, je suis sur le dos tenant comme je peux le plâtre entièrement fendu sur toute sa longueur. Quant à la jumelle, elle pleure aussi de l’autre côté du lit, ses mains devant son visage. Richard et Papy doivent retenir Rémy qui menace de me frapper. 

Du coup nous voilà de retour aux urgences, juste Sylvie pour Mathilde et Gisou pour moi .

Nous revenons vers dix-sept heures.  

J’ai un nouveau plâtre, et Mathilde, un beau pansement sur le nez. Cette fois, nous n’avons pas droit à du gâteau. Rémy semble calmé mais j'évite tout de même de passer trop près de lui.

Mammema prend sa petite fille dans ses bras le regard fixé sur moi qui me suis arrêté juste après la porte de la cuisine.

- Vous savez quoi, les gamins ? Nous aimerions passer des vacances sans disputes, sans bleus ni bosses et encore moins de passages aux urgences. Vous croyez que vous y arriverez ?

L’autre jumelle me montre de la main.

- C’est depuis qu’il est là, lui !

Ah ça, avant, elles n’avaient personne à emmerder.

- Hé, je dormais, vous êtes venues pour me violer.

Les adultes ne me croient pas et se moquent de moi.

- Fiston, tu n’en fais pas un peu trop, là ?

- Non Rémy, vos filles étaient en train de me tirer mon pantalon de pyjama.

- Même pas vrai, papa ! Marthe disparaît dans les escaliers et Mathilde, devant son père, n’en mène pas large. C’est vrai papa, je te jure, on voulait juste le réveiller pour qu’il vienne manger avec nous. On lui a juste enlevé la couette et... et... Voilà, c’est tout !

Ah quand même ! Maintenant les vieux ils ne rient plus.

- File là-haut jusqu’au repas avec ta sœur, nous en reparlerons. Au fait Richard, pourquoi est-il encore dans votre lit, lui ?

Le fait de continuer à dormir dans leur chambre me dérange aussi, il me faut l'avouer, alors j'ai une idée.

- Je peux dire ce que "lui", il voudrait ?

Rémy se tourne vers moi. Je fais prudemment un pas en arrière, je ne peux de toute façon pas reculer plus, je suis littéralement dos au mur, non dos au placard. Je me rappelle qu'il parlait de me tuer quelques heures auparavant..

- Dis toujours.

Je le fixe, j’hésite un peu. Mon regard passe des uns aux autres. 

- Justement, j’aimerais… Si je dois continuer à venir ici en vacances… J’hésite encore. J’espère ne pas me tromper. Avoir une chambre à moi où je dormirais seul.

Papapa n’est pas le seul à trouver l’idée excellente et il me propose de suite de nettoyer une des chambres inoccupées du second.

- Comme ça, il y en aura un qui sera occupé à quelque chose d’autre que de se taper dessus avec les jumelles ou Véro. Allez, viens avec moi fiston, tu vas d’abord choisir ta chambre.

Le deuxième étage est encore le royaume des araignées et autres joyeuses bestioles.

La répartition des pièces est grosso modo la même qu’au premier, sauf que là, il y a deux grands dortoirs et quatre minuscules chambres.

Sans hésiter, je choisis la première juste à côté de l’escalier. De toute façon, elles se ressemblent toutes.

- Et bien voilà ! On s'y mettra demain !





- Sur la table comme les autres ! Papapa m’enlève le livre des mains et me force à venir m’asseoir sur la chaise à côté de Marthe, puis pose mon sac devant moi. Tu liras quand tu auras fait une heure de travail comme les autres, c’est le minimum syndical, tu le sais.

À peine s’est-il éloigné que, traînant mon sac, je vais m’asseoir sur la chaise en bout de table, à l’opposé des filles à quatre mètres d’elles.

D’abord je me méfie d’elles. 

JEt ensuite j’ai besoin d’espace car j’ai toujours et encore ce putain de dessin à faire pour le cours de science appliquée. J’ouvre ma feuille et sors mon matos. Dans ma tête c’est simple, puis vient le moment de le mettre à plat et là…

Plus un bruit, je lève la tête. Elles me regardent toutes.

- Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? En face de moi, Véro fait des grimaces en tirant la langue, fermant un œil, se tortille. Trop facile facile de se moquer d’un handicapé…

Elle se met à rire.

- Ouais handicapé du cerveau !

- Bouffonne !

- Débilos !

- Amoindrie du cervelet !

- Espèce de gnome

- Grognasses !

- Ça suffit ! Papapa lève de son fauteuil. Robert et Véronique, vous n’êtes pas là pour vous faire des compliments mais pour travailler. Si je vous entends encore, je vous dicterai Hernani jusqu’à l’heure du repas.

Marthe, le stylo dans la bouche, le fixe pensive.

- Pourquoi Hernani, Papy ?

- Parce-que, tu préfères autre chose ?

Maï prend le relais

- Non, mais t’as pas répondu à ma question.

- Maïté, veux-tu commencer avant les autres ?

- Non, c’est bon mais t’es pas cool !

- Je n’ai pas à être cool, je suis ton grand-père.

- Bin tu pourrais être un grand-père cool.

- Maïté ?

Pour une fois que ce n’est pas moi qui l’énerve, chacun son tour. 

- Mais Papy !

- Bon alors allons-y, prends ton cahier de brouillon. Il sort un vieux petit livre souple et marron de sa poche. Je commence avec toi.

Maï souffle mais se penche à nouveau sur son cahier.

- Non, c’est bon, c’est bon… Papy rejoint son fauteuil. Mais c’est vrai que t’es pas cool !

Oups ! Le mot de trop, il est de nouveau debout, l’œil méchant. Moi, comme les autres, on explose de rire.

- Cahier de brouillon pour tous !

Ah non ! Moi, j’ai mon dessin à faire et j’en chie assez comme ça. Mais je le surveille tout de même. Là, il tourne autour des filles, j’ai la paix pour un moment.

Malheureusement, il les abandonne pour me rejoindre. 

Il pousse mon sac et s’assied à côté de moi, les bras croisés sur la table, à observer ce que je fais. Je m’arrête et le fixe. Ai-je le droit de lui dire qu’il me déconcentre. En face Véro et les jumelles, me copient ou imitent Papapa. Que c’est bête une fille !

Brusquement il tape sur la table en les regardant et… me fait sursauter. Ma règle glisse.

- Hé c’est pas cool !

En face de moi, sept éclats de rire. Oups ! Je baisse la tête mais j’ai envie de rire aussi. Je n'ai pas fait exprès en plus mais il ne me croira jamais.

Il fouille mon sac. Hé non ! Ouvre chaque livre, chaque cahier… mon journal… il le referme sans plus. Mon carnet de correspondance. Ouverture au hasard, mes notes de décembre, de janvier. Revient en arrière, puis se met à rire.

- Oh bin ça, Richard, il l’a vu ?

Je secoue la tête sans le regarder. Il lit mes annotations sur le règlement de l’école et ça a l’air de le mettre en joie.

Moi, non. Même si… j’estime... qu’elles sont justes.

Justement, l'intéressé arrive. Oh non ! Richard vient poser ses mains sur ses épaules.

- Alors Papa, ça travaille ? Si tu veux aller faire la sieste à ton tour et rejoindre maman, moi j’ai fini la mienne je prends le relais.

Papapa se lève avec toujours dans ses mains mon carnet.

- Tu as pu dormir un peu ?

Je ne comprends pas leur clin d’œil et leur amusement.

- Nous dormir ? Tu rêves ?

Papapa lui tend mon carnet. J’aimerais disparaître.

- Tu as vu l’œuvre littéraire de ton animal ?

- Oui, hélas ! Quoi ? Je le regarde stupéfait, il a lu mon carnet ? Mais je ne lui ai jamais passé. Écoutes, il veut qu’on soit plus sévère ou plus cool selon, j’en ai pris bonne note, et d’ailleurs ça lui a déjà valu des points en moins sur sa moyenne pour le premier trimestre. Il me fixe. Et oui garçon, sans cette bêtise tu serais passé devant Nevière. C’est ballot n’est-ce pas ?




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