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5 juin 2010

Robert Vendredi 24 septembre 1976 retour de Solenzara

Robert Vendredi 24 septembre 1976 retour de Solenzara

 

Une fois de plus, je me retrouve debout devant so

  Robert Vendredi 24 septembre 1976 Marion

 

Une fois de plus, je me retrouve debout devant son bureau.

Il pose son stylo et croise les bras en me regardant.

- Mais qu’est-ce qui t’est passé par la tête ?

Je me tais et regarde dehors, la baie vitrée de l'appart est ouverte.

- Gâche m'a proposé de te changer de chambre et j'ai dit oui. Dorénavant tu partageras celle de Garrot et Lacquemant rejoindra celle d' Aureilhan. J'ouvre la bouche pour lui répondre mais préfère me taire.  Si tu as un commentaire, vas-y, lâche-toi !

Je le regarde. Il a un visage impassible.

- Vous avez le bonjour du Commandant Martinez et le Lieutenant-colonel François demande si vous serez au mariage du fils de Gilles.

Il sourit.

- T'es vraiment un petit con. Tu sais très bien sur quoi je veux que tu t'expliques.

- Je n'ai pas d'excuses.

- Nous sommes bien d'accord, ton attitude et ton comportement ne sont pas dignes d'un futur officier, laisse-les au biffins comme Gâche. Cette fois, c'est à moi de sourire. Fais-moi disparaître ce sourire, lorsque j'ai lu le rapport des capos tu crois que j'ai souris ? Je secoue la tête. Tu as perdu ta langue ?

- Non, mon colonel.

- Ah ! Et alors ? Rien à dire ?

- Je n'ai aucune excuse, j'ai perdu pied et le capitaine Gâche me l'a déjà fait payer. Mais je ne comprends pas sa décision car c'est Garrot qui va le plus en souffrir. Moi, je me tiendrai à carreau dorénavant et ne réagirai plus quoiqu'il arrive.

- Es-tu sûr d’avoir toujours  ton cerveau ? Ou l'as-tu laissé dans le bus ? Voilà où cela mène de laisser parler ses poings, on oublie d'être intelligent. Cette fois Gâche a raison. Vous devez, toi et Garrot, apprendre à vivre ensemble. Lui, il doit accepter l'autorité de quelqu'un de physiquement moins fort que lui mais plus gradé et toi, à t'imposer autrement que par la violence. Tu restes dégradé jusqu'au premier Octobre, mais si tu te bats encore une seule fois, je te dégrade avec impossibilité d'être à nouveau major jusqu'aux vacances de Noël. Rompez jeune homme, et faîtes-vous oublier. 

Est-ce parce qu’il se tait après m’avoir vouvoyer ou parce que je sais que je me battrai à nouveau avec Marion bien avant la Noël, et ce encore plus si nous sommes dans la même chambre. Cette double punition m’atteint à un point qu’il ne peut imaginer.

J’ai la main sur la poignée de la porte quand il finit de m’achever.

- Ah oui. Et comme promis cet été,  tu passeras les vacances de la Toussaint à l'école à réfléchir sur les conséquences de ta violence.



Après le repas de midi... avec Lacquemant nous déménageons. 

Ce n’est pas en soi le fait de changer de chambre qui me dérange. Elles se ressemblent toutes : une porte qui s’ouvre dans l’alignement des deux bureaux côte à côte avec une première fenêtre derrière. 

Là, ce qui va changer c’est que j’ai le bureau et le lit côté porte. Et donc deux lits côte à côte quasi collés au mur pour l’un donc maintenant le mien et l’autre quasiment sous la fenêtre, avec entre les deux nos armoires dont les portes s’ouvrent en sens inverse, donc porte contre porte. 

Et ce n'est même pas la peur de perdre l’amitié de Claude qui m’angoisse mais Marion lui-même. 

Ils m’auraient mis avec n’importe lequel des vingt huit autres élèves, je n’aurais pas réagi ainsi. Mais là ! Là, avec cet espèce de grand pantin binoclard qui ne pense qu’à m’emmerder… Non !

Garrot me regarde m'installer assis en tailleur sur son lit.

- Arrête de me fixer !

- J’fais c’que j’veux !

Je sers mes phalanges se crisper sur mes chemises que je pose lentement sur l’étagère. 

Il se redresse puis sort, je le suis du regard. Dois-je dire merci à Gâche qui est debout les bras croisés à m’observer ? 

 

Dans leur chambre, j’entends Lacquemant blaguer avec Claude, je les envie. 

Ce soir, j’inaugure mon exil.

J'en ai gros sur la patate. Autant je tire la gueule, autant Marion sourit. Après ce que je lui ai passé, il semblait content de me voir emménager. Soit il est demeuré, soit il est masochiste car malgré ce que j’ai promis à Richard, tout le monde à l’étage sait qu’il y a 99% de chance (et pour moi la chance n’est qu’un savant calcul mathématique.) que je vais recommencer. Et là, rien que son sourire niais me donne envie de le frapper. 

Même si je ne le regarde pas, assis à mon bureau, je sens son regard sur moi, dans mon dos. 

Il recommence à ressembler à lui-même. Il a changé de lunettes. Celles que j’ai cassées en deux étaient immenses, de vrais hublots ronds avec des montants énormes en plastique marron. Maintenant elles sont beaucoup plus fines avec des montures en métal bleu de la même teinte que ses iris. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’elles le rendent beau, non ! Loin de moi de penser ça, mais en tout cas plus… humain. 

En attendant, je n'ai pas envie de bosser et décide de  me coucher direct. Il est vingt heures.

Je claque mon livre et le range.

Il est encore sur son lit, assis en tailleur. 

J’ouvre la porte de mon armoire et me planque derrière. Enfin, je me comprends car elle est tellement petite. 

Je lui tourne le dos pour me déshabiller en silence. Je range mon linge proprement mes vêtements sur le dossier de ma chaise et me glisse sous les draps.

Je l’entends se lever derrière moi, il pose une main sur mon épaule. 

- T'es malade ?

Je dégage sa main.

- Qu’est-ce t’en as à foutre ? Casse-toi et fais pas chier !

Je l'entends sortir après avoir éteint et fermer la porte. 

Je déteste ce mec, je le hais de façon viscérale.

Mais mon oreiller accueille mes larmes, j'ai peur de devenir violent comme mon père mais surtout je pleure sur mes futures vacances gâchées à cause de ce con que je vais devoir supporter pendant neuf mois.



n bureau.

Il pose son stylo et croise les bras en me regardant.

- Il t'est passé quoi par la tête ?

Je me tais et regarde dehors, la baie vitrée de l'appart est ouverte.

- Gâche m'a demandé de te changer de chambre et j'ai dit oui. Dorénavant tu partageras celle de Garrot et Lacquemant rejoindra celle d' Aureilhan. (J'ouvre la bouche pour lui répondre mais préfère me taire. ) Si tu as un commentaire vas-y, lâche-toi !

Je le regarde. Il a un visage impassible.

- Vous avez le bonjour du Commandant Martinez et le Lieutenant-colonel François demande si vous serez au mariage du fils de Gilles.

Il sourit.

- T'es vraiment un petit con. Tu sais très bien sur quoi je veux que tu t'expliques.

- Je n'ai pas d'excuses.

- Nous sommes bien d'accord, ton attitude et ton comportement ne sont pas digne d'un futur officier de l'Armée de l'Air, laisse-les au biffins comme Gâche. (Cette fois c'est à moi de sourire. ) Fais-moi disparaître ce sourire, lorsque j'ai lu le rapport des capos tu crois que j'ai souris ? (Je secoue la tête.) Tu as perdu ta langue ?

- Non, mon colonel.

- Ah ! Et alors ? Rien à dire ?

- Je n'ai aucune excuse, j'ai perdu pied et le capitaine Gâche me l'a déjà fait payer. Mais je ne comprends pas sa décision car c'est Garrot qui va le plus en souffrir. Moi, je me tiendrai à carreau dorénavant et ne réagirai plus quoiqu'il arrive.

- Mais t'as mis où ton cerveau ? Tu l'as laissé dans le bus ? Voilà où ça mène de laisser parler ses poings, on oublie d'être intelligent. Cette fois Gâche a raison. Vous devez toi et Garrot apprendre à vivre ensemble. Lui doit accepter l'autorité de quelqu'un moins fort que lui mais plus gradé et toi, à t'imposer autrement que par la violence. Je te dégrade jusqu'au premier Octobre, mais si tu te bats encore une seule fois, je te dégrade avec impossibilité d'être à nouveau major jusqu'aux vacances de Noël. Rompez jeune homme, et faîtes-vous oublier. Ah oui et les vacances de la Toussaint tu les passeras à l'école. Réfléchis à ce que je t'ai promis cet été.

 

Après le mess... avec Lacquemant nous déménageons. Garrot me regarde m'installer assis sur son lit. Lacquemant blague avec Claude, je les envie. Moi, j'en ai gros sur la patate. Je n'ai pas envie de bosser, je me couche direct. il est vingt heures.

- T'es malade ?

- Non.

Je l'entends sortir et fermer la porte. Mon oreiller accueille mes larmes, j'ai peur de devenir violent comme mon père mais surtout sur mes futures vacances gâchées.

 

 

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