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12 novembre 2010

Caths Jeudi 14 Avril 1977 1 an

Caths Jeudi 14 Avril 1977 1 an



- Viens ma jolie Suzette.

Catherine se tourne vers sa mère qui porte Roberta dans ses bras.

- Sucette ?

- Non Suzette.

Mais pourquoi, pourquoi d’où elle sort ce prénom ?

- Maman son prénom c’est Roberta ou à la rigueur Danielle.

- Va pour Danielle mais Roberta, jamais !

Catherine n’en peut plus. Dan lui fait signe de laisser tomber mais elle n’est pas du tout d’accord.

- Tu sais que ce n’est pas TA fille ?

Sa mère la fixe sans comprendre.

- Et alors?

- Et bien puisqu’elle ne sera jamais Roberta pour toi, je t’interdis dorénavant de la toucher. La fillette passe donc des bras de sa grand-mère récalcitrante aux siens puis dans ceux de Dan. Tiens, et tu surveilles bien qu’elle ne la prenne plus.

Sa mère lève les yeux au ciel mais attend qu’elle se soit éloignée pour tenter de la récupérer mais son porteur sans s’arrêter suit la jeune femme jusque dans la salle à manger où toutes les deux familles Lutz et Weissenbacher sont réunies pour les un an de la petite fille autour d’un immense gâteau rose avec une énorme bougie rose avec la forme du chiffre un plantée au milieu.

Même Maty est là. Elle est venue de Paris avec eux. Assise à côté du siège auto. D’abord mal à l’aise, elle leur a avoué à l’arrivée avoir apprécié le trajet, même la nuit où elle a dormi avec eux à l’arrière.

Le retour, elle le fera en train dans quinze jours car eux, ils seront loin.

 

Catherine est contente que ce soit lui qui porte l’héroïne du jour car elle se tortille comme un petit ver pour qu’on la pose au sol.

- Regarde mon amour, tout le monde est là pour toi… Son regard s’attarde sur le visage de chacune des personnes présentes. Mais pas le plus important, ton petit papa qui ne te verra pas souffler ta première bougie.

Annie ne peut s’en empêcher…

- Tu y étais vraiment obligée ?

- Rappeler l’absence de son père et donc de ton frère ? Oh oui et je le ferai chaque année, tiens-toi le pour dit ! Bon si nous revenons fêter ses annis avec vous ce qui est loin, très loin d’être sûr.

Annie soupire.

Au fond de la pièce, les jumelles se tiennent serrées dans les bras l’une de l’autre. Pfff quelles hypocrites !



La bougie est éteinte mais juste à côté la trace de deux petites mains qui se sont enfoncées dans la ganache rose.

- Tu aurais pu la tenir correctement.

L’homme grogne.

- C’est pire qu’une anguille ta fille.

Heureusement la robe en tulle et taffetas est de la même couleur que le gâteau mais pas la chemise de Dan, ni son visage. Et nous rions tous quand elle s’est arrêté de se lécher les mains pour vouloir lui lécher le nez.



Comme à chacun de nos séjours, Maman ressort notre vieille chaise haute et veut y ficeler la gamine qui hurle.

Mais cette fois elle réveille son cousin. Ce qui fait, enfin, réagir le père du bébé, qui sort la gamine, et… avec elle sous un bras, va remiser l’engin de torture dans l’arrière boutique.




Catherine s’accroche au bras de son père

- Papa, il est délicieux ton gâteau et elle a l’air comme tout le monde de se régaler.

Il embrasse sa fille sur le front.

- Vous repartez vraiment ce soir ?

- Tu veux vraiment que je finisse par égorger maman ? Enlevant la petite des mains d’une de ses tantes, elle lui colle dans les bras. Tiens, profite d’être son Papapa d’amour. Mais attention je surveille, si tu la refiles à l’autre, ce sera fini ! On part de suite !



Sur le canapé, des dizaines de paquets s’amoncellent. Debout devant, dubitative, elle les regarde presque désespérée.

Maty vient se mettre à côté d’elle et fait la même constatation.

- Vous n’allez pas pouvoir tout prendre.

- C’est pour ça que j’avais dit : «pas de cadeaux !» Il n’y a que toi et Papa qui m’avez donné des sous. Tu sais quoi ? Je ne les ouvre même pas ! Gérard et Annie les mettront de côté pour leur propre gamin. Maty saisit un sac en papier et en sort une petite robe avec un sourire amusé. Tu vois. Ça aussi, j’avais dit : «pas de robe.» Personne ne m’écoute. C’est comme la stupide robe dans laquelle elle l’a déguisée.

- C’était celle que tu portais pour tes un an.

- Oui je me doute, je portais presque la même pour mes quinze ans et j’en aurais eu une autre presque identique si j’avais fêté mes seize ans ici. D'ailleurs, j'ai évité à Roberta de devoir porter celle de mes quinze ans en la jetant avant mon départ… Enfin bref ! Si tu savais comme j’ai hâte de repartir.



Depuis un moment, la gamine passe du rire aux larmes sans arrêt. Et se frotte les yeux.

La grand-mère veut la prendre des bras de son porteur.

- Donne-la moi que j’aille la coucher dans le lit de bébé là-haut.

Catherine s’intercale entre eux.

- Naan, naan, naan, pas touche toi. Viens avec maman mon bébé d’amour. Dan, il est où le pyjama qu’elle avait en arrivant ?

- Je l’ai mis au sale.

Je soupire et tout en ouvrant la robe dans le dos de sa fille, elle monte l’escalier vers la salle de bain, suivie de Typh portant le sac avec le matériel de change et la grand-mère. Elle couche le bébé sur la haute table à langer du petit Martin puis attrapant la main de Typh, la pose sur son ventre. Le temps de repousser sa mère hors de la salle de bain et d’en fermer la porte.

- T’es pas gentille avec ta mère.

- Parce qu’elle l’est avec moi .

Typh n’a pas envie d’argumenter et se contente de secouer la tête. Catherine ne lui demande de toute façon pas d’être d’accord avec elle. Elle s’en fout de son avis !

Assises côte à côte sur la baignoire, leurs deux têtes collées. Elles regardent en silence Roberta téter, les yeux fermés. Elle n’a pas faim, elle a mangé une part énorme du gâteau par rapport à sa taille de bébé. Elle a juste besoin de ce moment de calme pour se détendre et s’endormir. Sa petite main tient fermement le doigt de Typh.

- J’ai envie d’avoir mon propre bébé moi aussi.

- Bin vas-y, qu’est-ce que tu attends ?

- Faut un père pour ça.

- Pfff c’est accessoire ça.




Assise dans un fauteuil, elle regarde son père dormir avec sa petite fille couchée sur lui.

Tout le monde est parti.

Sur la table, elle trie d’un côté ce qu’elle veut emmener et de l’autre ce qu’elle laisse, la majeure partie.

Annie et mes frangins font tampon entre sa mère et elle.

Maintenant qu’ils sont seuls, la tension n’est plus électrique, elle est orageuse.

Il est temps qu’on parte.

Michka se charge d’emmener les choses au camion et de leur trouver une place.

Maty me serre dans ses bras.

- Vous revenez vite.

- De toute façon en juin j’ai le bac. Donc tu nous supporteras au pire en juin.

- Ce sera avec un grand bonheur. Sers-toi de l’appareil photo, je développerai les pellicules.

- Oui Maty, oui, promis.



Harnachée dans son siège-auto , Roberta continue de dormir. De toute façon, ils ne vont pas bien loin. Il est vingt heures. Le camion posé dans le coin d’un champ à la sortie de Munster, ils se préparent pour la nuit, tous contents finalement que cette journée se soit bien passée.

 

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