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grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
5 décembre 2010

Robert mercredi 15 juin 1977 le mur 3

 

 

 

Robert mercredi 15 juin 1977 le mur 3

 

Cinq heures trente, la sonnerie de ma montre a le don de me réveiller et provoquer en moi une onde de peur mêlée d'une incroyable joie.

Mes pieds touchent le sol à l'instant même où la lumière s'allume dans toutes les chambres provocant une bordée

de jurons de tous ceux qui n'aurait dû se lever qu'une heure plus tard. La voix du capitaine calme mon hilarité surtout lorsqu'il passe devant notre porte en poussant les deux compères en pyjama devant lui et me prenant par le bras me joint à eux pour une descente des escaliers sans douceur.

 

 

Debout au garde à vous entre Grondin et Charcot, j'attends le retour du capitaine et du colonel.

Dehors, nous entendons le capot crier des ordres à notre section qui passe du pas de courses au pas de gymnastique tournant sans fin autour de la cour. Lorsqu'ils passent devant le bâtiment le capitaine leur crie de faire halte . Nous entendons alors plusieurs fois nos camarades répondre en criant : « Non mon capitaine. » Puis la course de nos malheureux compagnons reprend.

 

J'en veux aux deux garçons debout à côté de moi.

J'ai froid, j'ai faim mais surtout je leur en veux de faire trinquer des gars qui n'y sont pour rien, enfin si, de leur avoir une nouvelle fois sauvé la mise.

J'ai envie de faire un pas en avant et de tout avouer.

J'ai sur les lèvres la phrase qui absoudrait tout les autres. Mais je ne peux pas.

 

2

Je ne peux ainsi jeter ainsi aux orties la confiance que Richard place en moi ainsi que celle de ceux qui cette nuit se sont mouillés pour nous éviter de nous faire pincer. J'aurais dû aussi mouiller au moins deux gars en plus de moi : celui qui était allé les prévenir et Michel, quoique Michel lui il était réellement malade et pourtant ce matin, il est comme les autres en train de tourner. Je serre les poings, impuissant, une rage folle au tripes, .

 

Finalement vers quinze heures nous sommes relâchés. Aucun d'entre nous n'a mangé et c'est le ventre vide que nous devons plancher sur un devoir de quatre heures.

En guise de repas du soir, nous goûtons une nouvelle fois aux graviers de la cour pendant une petite heure avant de nous retrouver jusqu'à l'heure du coucher enfermés dans une salle de cours où nous devons cette fois discourir par écrirt sur l'absurdité désespérante de devoir défendre un geste désespérant par son absurdité. En gros sur le tableau Gâches a écrit : minimum 10 pages ! Nous avions quatre heures.

Le retour en chambres est silencieux.

 

Nous étions mi-juin. Grondin et Charcot jurèrent qu'ils ne feraient plus le mur.

 

Cinq jours plus tard, Gâches alla les cueillir avec des gendarmes aux domiciles de leurs petites copines respectives, donnés par un indicateur inconnu que même si je ne l'approuvais pas, je remerciai secrètement. Nous ne les revîmes plus.

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