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grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
9 octobre 2010

Robert Lundi 16 février 1977 glaçon !

Robert Lundi 16 février 1977 glaçon

 

J'ai eu un mal fou à m'endormir et à quatre heures, je suis réveillé.

 

Je regarde ma montre toutes les cinq minutes.

Je la secoue et lui dis d'aller plus vite tout en sachant que cela ne sert strictement à rien.

Pour finir, j'en ai tellement marre que je finis par la balancer de l'autre côté de la pièce. Résultat des courses, je me lève pour la récupérer. Tremblant de froid et de peur de l'avoir cassé. De plus, évidemment, ça me donne envie de pisser et j'ai la flemme de descendre. Du coup, et bien j'ouvre la fenêtre et volets  et arrose dehors. Par contre, le bruit ne me plaît guère et malgré l'obscurité je m'aperçois qu'en-dessous, il y a le break de Richard. Et maintenant, j'ai des envies de meurtre sur moi-même. Bref, envie de jeter une corde par la fenêtre et de me pendre.

Là, pas le choix. Habillage et descente façon ninja en faisant gaffe aux marches qui craquent. Prendre le liquide vaisselle, retrouver la grosse éponge qui sert à laver les voitures et go, dehors !

Purée, il fait si froid que l'eau gèle sur la voiture, mais bon au moins elle est propre. Par acquis de conscience, je fous quelques seaux sur la remorque de l'ASK.

Je range le seau et l’éponge et remonte.

Je bute sur Papapa dans les escaliers.

- Pstttt gamin, tu viens d'où ?

- Pipi.

Papapa me fait un signe de la main et continue de descendre et moi à monter.

Dans la chambre, je suis content d'enlever mes fringues rigides car trempées. Et ma couette, même si elle est glaciale, me semble plus chaude qu'eux. Ras le bol dans une heure c'est sept heures, je veux me lever tôt pour qu'on aille à l'aéro-club.

 

La porte s’ouvre sur Richard qui semble plutôt énervé.

- Qu’est-ce qui t’a pris ce matin ?

Heu, pourquoi qu’il m’engueule ?

- Hein ? Quoi ?

Il reprend sa respiration, puis, plus calme.

- On peut savoir pourquoi tu as mis de l'eau sur la voiture ?

- Je n'ai rien fait.

Richard me colle alors mes fringues trempées sous le nez.

- C'est Papy qui nous a dit t'avoir vu remonté trempé à six heures alors maintenant tu te lèves et tu vas rattraper tes bêtises car grâce à toi la voiture est scellée, y compris serrure et moteur.

Oups ! Ce n'était pas mon but. Et comment veut-il que je sache quoi faire ?

En bas, il me pousse vers la cuisine puis vas jeter mon pantalon trempé sur le banc à côté de son père.

- Papa, tu avais raison, mais dès fois je me demande ce qui lui passe par la tête. Toi, vas mettre tes pompes. 

Après avoir mis mes baskets encore trempées je reviens dans la cuisine et mets une casserole sur le feu.

- Tu fabriques quoi maintenant ?

Je m’écarte par prudence de lui.

- Je fais bouillir de l'eau et comme elle sera bouillante elle fera fondre la glace et débloquera la serrure.

Il soupire et éteint le gaz.

- Et par moins vingt tu crois qu'elle va rester chaude combien de temps ta flotte ? Trente secondes gros nigaud.

C'est là où je vois Mammema battre des œufs;

- Un flan ! C'est ça ! Mammema il est où votre chalumeau pour faire cramer vos flans ?

Elle me regarde horrifiée.

- Mais je ne fais pas brûler mes flans, malheureux !

Richard semble presque content.

- Bonne idée mon gars pour la serrure mais pour le moteur ?

Voyons, voyons voir. Avec quoi le réchauffer  sans flamme ? 

- Si on peut ouvrir le capot on peut mettre dessus une couverture chauffante.

Richard sourit.

- Me demande si Mamy et Papy vont être d'accord pour qu'on salisse leur couverture chauffante ?

- Suffit de mettre un drap entre la couverture et le moteur.

Mammema lui fait signe d’aller la chercher. Je le vois disparaître puis revenir.

- Enlèves moi ces pompes trempées et mets en d'autres.

Il en a de bonnes, lui. Lesquelles ? Je suis le seul à mettre du quarante-quatre et je n'ai que ces baskets. Je les enlève puis les pose devant la cheminée de la cuisine.





- Bon maintenant si tu veux aller voler tu me dis pourquoi tu as dû laver la voiture à cinq heures voir peut-être quatre heures du matin.

Autour de nous, tout s'est arrêté, j'ai même peine à croire que j'entends encore le tic-tac régulier du coucou suisse posé au-dessus de la cheminée.

Comme si j'allais leur avouer que c'est parce que je suis le mec le plus con et flemmard de la Terre. 

- Tant pis, je ne volerai pas aujourd'hui.

La voix de Richard me poursuit dans l’escalier…

- Robert ! Je m'arrête sur la quatrième marche et me retourne pour le regarder. Mets une croix dessus, temps que tu ne me l'auras pas dit.

Je monte quelques marches puis redescends mais là, je vois toutes les filles me regarder et renonce. Je remonte m'enfermer dans ma chambre.



A midi, c'est lui qui vient me chercher, je suis couché sur mon lit pieds nus et en tee shirt.

- Tu n'as pas froid, il caille dans ta chambre.

- Oui c'est pour ça que je réclame un chauffage. mais bon, j'suis blasé, je fais des pompes ou d'autres trucs pour me réchauffer.

- Sinon, tu vas me dire le pourquoi du comment ?

Je secoue la tête sans le regarder.

- Non, tu iras le répéter à tout le monde.

Je le vois aller à la fenêtre, l'ouvrir et regarder en bas. Puis éclater de rire.

- Tu sais, un jour Rémy a pissé comme ça sur la tête de Papy. Allez hop en bas, à table. Et soyons clairs, nous l'avions deviné depuis le début. Mais comme tu n'as pas eu le courage de l'avouer, je maintiens la punition.

Je le hais, je le hais, je le hais !

Assis en tailleur sur mon lit, je boue.

La porte claque devant moi, qu'ils aillent tous se faire foutre ! Le courant d'air que ça provoque me rappelle que je suis en train de me transformer en glaçon, je regarde mes orteils qui ont commencé à bleuir.

Je me mets donc à faire des flexions en étant sur les orteils mais j'aime pas la sensation que j'éprouve alors avec un soupir, je prends des chaussettes et je me dis que même si je suis punis, je peux tout de même descendre les réchauffer devant la cheminée avec mon livre.



En bas, ils sont à table.

Je vois les filles se faire des messes basses et rire entre elles.

Papapa tapote le banc à côté de lui.

Oh et puis flûte, j'ai faim. Je vais donc dans la cuisine me laver les mains. J'y croise Gisou.

- Pense à aller faire pipi avant de venir à table et de te laver les mains.

- Hein ?

Quoique, bonne idée mais celle qui l'est moins c'est d'y aller en chaussettes.

 

- Mammema je peux en reprendre ?

Elle me passe le plat.

- Oui mon petit.

 

- Mamy ne lui met pas trop de sauce, c'est du liquide tu sais.

Je regarde Rémy.

- Quoi ? Moi je veux du truc jaune…

Mammema me souffle.

- De la polenta.

Je la regarde.

- Ah ! OK ! De la polenta c'est sec alors oui je veux bien aussi plein de sauce.

Rémy a du mal à pas rire.

- Peut-être mais ça va te donner envie de faire pipi.

Je comprends alors, la pique de Gisou, je rentre la tête dans les épaules.

- Richard je te déteste ! Et je le fusille du regard.

- Ce n'est pas moi qui ai deviné c'est Mamie car elle a engueulé les autres hommes se trouvant autour de cette table car il y avaient des traces jaunes suspectes sur le rebord de la fenêtre et la fenêtre de ta chambre est juste au-dessus.

Je fixe alors Rémy avec un sourire moqueur.

- Bin moi au moins j'ai pas pissé sur la tête de quelqu'un pas vrai Rémy ?

Ce dernier fusille son frère du regard.

- Richard t'es un enfoiré.

Ses filles le questionnent.

- Papa, t'as fait ça ?

Lui me fusille du regard à son tour.

- Robert, je vais te faire la peau !

Je suis debout aussi vite que Rémy et vais me planquer derrière Gisou et Sylvie mais cette dernière, me passe un bras autour de la taille.

- Chéri, je te le tiens.

Je tente de me libérer.

- Noooon, ce n'est pas du jeu là !

Mais c'était sans compter la curiosité des filles qui décident de prendre mon parti et viennent me libérer de leur mère.

- Non, Maman lâche-le. Robert c'est sur la tête de qui qu’il a fait ça ?

Rémy me fixe.

- Suis sûr qu'il ne le sait pas de toute façon.

Je le nargue.

- Oh si Rémy, je le sais, mais je ne le dirai pas si tu me promets que tu ne me feras rien.

- Promis.

Dois-je lui faire confiance ?

- Je veux voir tes deux mains. Oh et puis, j'ai pas confiance. Dans cette famille vos promesses vous ne les tenez jamais.

Les filles  m'entourent surtout celles de Rémy.

- Si, si Robert, nous on te promet de faire tout ce que tu veux jusqu'à la fin des vacances si tu nous le dis.

Je regarde les jumelles qui sont devant moi, mains jointes.

Maïté se met à rire.

- Hé les frangines vous vendez votre âme au diable là.

L’une d’elle secoue la tête, sa longue natte suit le mouvement, venant taper la figure de Justine qui la saisit et tire dessus, la jumelle se retourne vers elle, l'œil mauvais. Moi ça m’amuse.

- Non, il est con parfois mais ce n'est pas le diable.

Ah ouais j'suis con, OK ! Je passe mes bras autour du cou des jumelles pour rapprocher leurs têtes de mon visage. Rémy de l'autre côté de la table me fait non d’un doigt menaçant. Je lui souris. Et tout bas.

- Sur votre tête quand vous étiez dans votre landau devant la maison.

Les deux se tournent vers leur père, horrifiées. Elles sont les seules à m'avoir entendu. Moi, en tout cas, je file dans ma chambre sans demander mon reste.



Un peu plus tard, je les vois arriver avec un plateau. La première ouvre la porte, l’autre vient le déposer sur le lit où je lis emballé dans ma couette.

- Comme promis.

Comment ça ?

- J'ai rien demandé !

Je me méfie car avec les filles maintenant je me méfie toujours !

- Non, mais comme t'avais pas fini ton repas, on te monte ton assiette et ton dessert. Faudra juste que tu redescendes le plateau. 

J’avoue que je suis agréablement surpris, ça leur arrive donc parfois de ne pas penser à me jouer des coups tordus ?

- Ah c'est gentil merci !

 

Je renifle tout, soulève les assiettes, essuie les couverts avec ma housse de couette, on ne sait jamais. A l'odeur et au goût, rien de suspect. C'est vrai qu'elles ont fait une promesse, mais bon.

Par contre, le jour où elles découvriront que je leur ai menti, j'aurais intérêt à numéroter mes abattis.



Je descends le plateau pour le repas du soir. Rémy semble calmé. Par contre dans la cuisine, Mammema me dit de laver ce que je viens d'apporter et que demain j'aurais à nettoyer la fenêtre. Penaud, je le lui promets.

Elle sourit amusé et de la main me caresse la joue.

- Oui toi, je sais que tu tiens tes promesses.

Hum ça veut dire quoi ça ? Est-ce la vérité ou un message caché ?

 

A table, je me glisse entre Gisou et Mammema. Cela amuse les pater.

- Tu me fuis mon garçon ?

- Non, Papapa mais je n'ai pas mon nom gravé sur le banc à côté de toi.

- Ou alors tu as peur que quelqu'un me fasse pipi sur la tête et tu as peur des dommages collatéraux dus à ton mensonge ?

Mon regard se porte sur les jumelles qui ont un sourire que je n’aime pas.

- Tu t'es régalé avec le contenu de ton plateau tout à l'heure.

Et les six chieuses d'éclater de rire... j'ai alors un frisson et comme un goût bizarre au fond de la gorge.






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