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3 janvier 2011

Robert Lundi 18 Juillet 1977 les hommes….

Robert Lundi 18 Juillet 1977 les hommes….



La porte de ma chambre s’ouvre lentement.

- 114. je m’arrête bras tendus et tourne la tête. C’est Coco. Elle referme la porte puis vient s’asseoir sur les talons à hauteur de ma tête. Je reprends mes pompes. 115, 116… Montes sur mon dos. Je ne supporte plus le bruit de succion sur son pouce. Elle sourit en l’enlevant. Elle va devoir se tenir et je n‘entendrai plus ce bruit… 208, 209…

 

Je descends avec elle assise sur mes épaules.

Mammema s’approche de moi.

- Ah elle était avec toi. On la cherchait.

- Et j’y peux quelque chose ?

D’abord surprise, elle semble triste.

- On ne te reproche rien gamin. Nous allons bientôt manger, ne remonte pas. Après le repas, tu te laveras.

- Je voulais aller faire du vélo.

Elle passe le doigt dans une nouvelle déchirure de mon pantalon.

- Alors... on en a discuté. Entre midi et dix-sept heures, voire dix-huit heures, tu restes dans la maison, il fait trop chaud.

Non, pourquoi ? J’ai besoin de sortir, de bouger, de tuer mon corps pour calmer mon cerveau, pour anesthésier un peu, un tout petit peu, mes nerfs…

- Je mets un chapeau ou une casquette.

Je souffle car elle fait non de la tête..

Coco se penche et croise ses mains sous mon menton en posant le sien sur mon front.

- Je suis ton chapeau.

Sylvie qui vient d’arriver sourit.

- Coquine !

Je la pose au sol, elle file en courant dans le jardin, je l’y suis.

Dehors les pater sont assis sur leurs chaises-longues sous le cèdre.

- C’est vrai que je suis consigné tous les après-midi dorénavant ?

Les trois lèvent la tête vers moi. Richard me montre le ciel.

- Pourquoi consigné ? Cet après-midi, je voulais aller voler, il y a des petits cirrus sympas là-bas. Tu veux venir avec moi ?

- Ouais. Mais pou…

Il se redresse brusquement.

- Arrêtes de suite ! Ne joues pas les martyrs s’il te plaît.

- Je ne joue…

Papapa se moque de moi.

- Richard tu devrais avoir honte de martyriser ce gosse franchement.

Je fais demi-tour et colle un coup de pied rageur dans les graviers. Je n’avais pas vu les filles couchées un peu plus loin au soleil, en maillot sur une couverture.

- Aie !

Maïté se redresse en me jetant un regard noir.

- Oh pardon ! Vous avais pas vues. Qu’est-ce que vous faites ?

- On bronze. Viens avec nous.

Je secoue la tête. C’est bien une occupation de fille ça : bronzer ! Je vois qu’il en manque une. 

- Elle est où, Isa ?

- Michel est venu la chercher ce matin. Ils vont habiter ensemble et ils sont allés visiter un appart.

J’enfonce mes mains au fond de mes poches et laisse échapper un : 

- Quelle chance !

Yvy opine de la tête.

- Ouais, hein ? Elle ne se tapera plus les parents.

Véro grogne pas convaincue.

- Oui mais Yvy, elle va devenir la bonniche d’un mec, à voir si c’est mieux.

Les jumelles et Maï hochent gravement la tête. Pourquoi sa boniche ? Il ne va pas la payer.

- Elle va pas être sa bonne mais sa femme. Lui, il bossera pour ramener le fric et elle, ben, elle s’occupera de la maison et des enfants.

Je me suis accroupi à côté d’une des jumelles.

Maintenant, elles me fixent toutes comme si je venais de dire une incongruité.

Maï se redresse et me fixe.

- Moi plus tard, je bosserai et mon mec restera à la maison. Tu resterais à la maison si ta femme, elle, veut aller travailler ?

Je hausse les épaules.

- Je serai pilote et je ne me marierai jamais.

- Et le jour où tu tomberas amoureux d’une jolie fille.

Elle me gonfle avec ses questions à la con.

- J’aime déjà une fille et si elle veut aller bosser cela me sera égal, vu qu'on n'aura jamais d’enfant.

Elle pouffe.

- Ah oui ta fameuse Cath. Et tu nous la présentes quand ? Parce que moi j’suis sûre qu’elle n’existe pas.

Richard qui vient d’arriver derrière moi, ne me laisse pas le temps de lui répondre.

- A table les enfants ! Et si Maïté, sa Catherine, existe bel et bien mais pour nous la présenter, il faudrait déjà qu’il la retrouve. Et toi, tu viens ici !

Il saisit Coco accroupie à côté de moi, imitant absolument tous mes gestes, qu’il soulève en la jetant en l’air.

Je me redresse, le suis et m'assois à table.

Richard pose Coco à côté de son oncle. Elle manifeste son désaccord à coup de décibels puis se laisse glisser au sol pour venir à côté de moi sur le banc. Elle se tait en se mettant debout puis me prends la tête entre ses mains pour me forcer à la regarder.

- Si tu ne retrouves pas ton amoureuse, tu te marieras avec moi, hein ?

J’ai une moue amusée et blasée.

- J’serai un vieux monsieur quand tu auras l’âge de te marier.

Véro qui s’assied en face de nous, interpelle sa petite sœur.

- Robert n’exagère pas tout de même. Mais tu sais Coco quand tu seras devenue grande, tu ne l’aimeras plus car tu t’apercevras qu’il est aussi bof que tous les autres mecs.

Gisou craque.

- Véronique ton langage ! Et mon dieu pourquoi as-tu donc cette aussi horrible vision des hommes. Ils ne sont pas tous ignobles, regardes ton père.

Richard affiche un air béat qui me donne envie de rire.

- Merci ma chérie.

Je regarde Véro lever les yeux au ciel et les jumelles se mettre à rire. Je croise les doigts sous la table en espérant que Caths ne soit pas devenue aussi conne qu’elles.








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