Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
4 janvier 2011

Robert mercredi 20 Juillet 1977 farniente

Robert mercredi 20 Juillet 1977 farniente



Il n’y a pas le moindre souffle de vent, j’ai beau fixer les plus petites branches de l’arbre, je n’y discerne même pas un mouvement d’un micron. 

Ah si !  Non c’est un stupide piaf, qui parcours la branche en sautillant, la queue levée, une fois vers l’Ouest, une fois vers l’Est. Il semble s’apercevoir de notre présence et se penche… tellement que je le verrai bien se retrouver tel un chiroptère, la tête en bas. Mais après une trille s’envole.

- Richard j’aimerais savoir ce qu’on va nous apprendre là-bas.

Je l’entends soupirer.

- Tu verras quand tu y seras.

Sa réponse ne me convient pas une fois de plus.

- Allez, sois sympa !

Il soupire une nouvelle fois et j’entends Rémy et Papapa étouffer des petits rires. Faut dire que j’essaie tous les jours de lui soutirer ces précieuses infos.

- En tout cas, il y a un truc qu’ils vont attendre de toi c’est que tu obéisses sans râler comme une fille.

Gisou réagit de suite.

- Hé jeune-homme, c’est quoi ces propos ?

Couché sur le dos entre la chaise longue de Richard et le pliant de Gisou, je « farniente » avec eux.

- Pourquoi tu n’es pas avec les filles ?

Je tourne la tête vers l’arrière en levant le menton pour regarder Mammema allongée sur son transat à côté de celui de Papapa de l’autre côté du cercle parental. 

Je lui grogne une réponse désabusée.

- La seule qui ne m’envoie pas chier, c’est Coco.

Sylvie me gronde pas contente.

- Quel langage mon petit. D’ailleurs elle est où encore celle-là ?  Mutti qui s’évente avec son grand chapeau blanc, s’arrête et avec lui montre le chalet . Non, continue j’aimais bien, ça me faisait un peu d’air.

- Maïté la fait monter avec elle pour qu’elle fasse la sieste avec Marine. D’ailleurs Sylvie, tu ne l’allaites plus du tout ?

- Gisou, n’aborde pas les sujets qui fâchent par pitié. Rémy en disant cela se lève de sa chaise longue qui jouxte celle de Papapa. Qui veut un café ? Je vais m’en servir un sinon je vais m’endormir. Mammema lève la tête vers lui.

- Et bien dors mon petit. Regarde ton père.

La réaction de Rémy ne se fait pas attendre.

- Maman, j’ai pas soixante-dix ans.

Mammema lui répond mécontente.

- Soixante-neuf sale gamin, arrêtes de nous vieillir. Robert mon chéri, tu veux bien aller chercher une bouteille de limonade et des verres, car c’est vrai que j’ai un peu soif moi aussi. Et prends-toi du gâteau si tu veux.

Dans la cuisine, je me bats pour rire, comme à notre habitude avec Rémy, pour pouvoir me servir moi aussi un café. Et si je reviens avec un plateau avec des tasses et des verres. Lui ramène une table basse et la bouteille de limonade.

Sylvie nous accueille ravie.

- Merci, mon homme. Quelle bonne idée cette table. Il nous en faudrait une que l’on puisse laisser dehors.

Papapa se redresse en soupirant.

- Ça les garçons, ça veut dire : fabriquez-nous une table basse pour le jardin.

Mammema ramasse le chapeau de paille que son mari a fait tomber et lui remet sur la tête.

- Vous pourriez en profiter pour apprendre à Robert à travailler le bois. Ce gosse a l’air de s’ennuyer. Tu n’as pas pris de gâteau, ma puce ? Je secoue la tête, je n’ai pas faim. Gisou il ne mange pas beaucoup en ce moment ton gamin, tu ne trouves pas ?

Ils me regardent tous, je m'allonge à nouveaentre Richard et Gisou qui tente de m’appuyer sur le nez pour m’embêter.

- Il a peut-être fini sa poussée de croissance... qui sait.  Je fais mine de me relever. Reste, j’arrête.

Mammema sursaute.

- Ah mais c’est ça que j’ai oublié de faire, je n’ai pas encore mesuré les enfants. Bon les grandes ça fait deux vacances qu’elles n’ont plus bougées. Lui par contre, je sais qu’il a grandi. On verra bien à la Toussaint.

Richard fait non de la tête.

- Maman, en Octobre, il a de fortes chances de ne pas être parmi nous.

- Ah c’est vrai. Et bien, je le re-mesurerai la prochaine fois qu’on aura le plaisir de le revoir.

J’ai fermé les yeux, couché sur le dos, je suis leurs conversations sans vraiment les suivre. Juste avant de venir, avant de me donner les tenues kakis, Madame Calliop m’a mesuré… un mètre soixante et quinze. Si j’ai fini ma croissance, je devrai m’en contenter mais ça ne m’empêchera pas, d’un jour pouvoir péter la gueule à mon géniteur.

Mais si je n’ai pas beaucoup d’appétit c’est parce que j’ai tout le temps comme une boule dans l’estomac.

Et sinon oui, je m’emmerde. Les copains me manquent. Même Marion me manque, enfin pas vraiment lui, mais de pouvoir me disputer avec lui. J’ai hâte d’être à Salon et de retrouver Despéro que je connais et de m’en faire d’autres.



Publicité
Publicité
Commentaires
grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 628
grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
Newsletter
0 abonnés
Publicité