Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
8 janvier 2011

Robert mardi 16 août 1977 une corde pour se pendre

 Robert mardi 16 août 1977 une corde pour se pendre



S’il y a un truc que je n’aime pas c’est me réveiller ailleurs que dans mon lit, ailleurs que dans mon cocon protecteur. Donc là, d’abord ce sont les voix des filles. Trop proches pour que je me sente en sécurité, c’est bête mais elles m’ont fait tellement de crasses que d’abord je me méfie et ensuite je leur fais confiance. Non c’est faux, jamais je leur ferai confiance. Et puis, quoi qu’il arrive je peux pas me lever de suite en considérant que mon “mon copain” est au garde à vous.

Bref je fais semblant de dormir et je les écoute parler.

Quand Coco vient me grimper dessus, elle est sortie sans douceur de la chambre par Maï. Bon là, je montre que je ne suis pas content d’être réveillé comme ça.

Et ça les fait rire !

Une fois seul, je peux enfin me lever mais là plus de fringues ! Quand je vous dis qu’elles ne savent que me faire des crasses. Donc pour pouvoir descendre, je dois d’abord : monter !

 

Arrivé en bas, le premier truc que je vois c’est miss Véro avec mon short sur les fesses.

- Ah c’est toi qui me les avait volés !

Alors madame se lève et tourne sur un pied devant moi un doigt dans la bouche. Une véritable aguicheuse.

-T’as vu, ils me vont mieux qu’à toi.

- Cool ! Je t’en fais cadeau !

Elle n’a pas tort, je trouve que mon bermuda et mon polo lui vont mieux qu’à moi mais je me garderais bien de le lui dire.

Je me demande ce que ses chieuses de copines vont penser en la voyant débarquer habillée comme ça. Mais la réaction de Gisou est désespérante. Pourquoi veut-elle absolument régenter notre façon de nous habiller ?

Ce matin je suis un vrai zombi, mon mug en main je vais m’asseoir à côté de Papapa et devant l’assiette de crêpes car j’ai aussi monstrueusement faim.

Merde, j’ai oublié de me prendre une petite cuillère. Papapa ne se sert plus de la sienne puisqu’il est en train de se bourrer une pipe, donc voilà, à moi sa cuillère !

- Hé ! Ça garçon, c’est du vol !

- Y a pas ton nom marqué dessus. Au pire, j’attraperai ta connerie mais ça ne fera qu’aggraver la mienne. 

Il se met à rire avec moi.

Véro nous fait sursauter en nous mettant un bras autour du cou et nous dit qu’elle nous aime avant de s’enfuir en courant.

Cette fois, Papapa et moi réagissons tous les deux en nous regardant surpris. Elle a quoi, elle devient folle ?

- Fiston, je crois que s’habiller avec tes vêtements est en train de la transformer en toi.

- Fichtre, alors je plains ses parents car avoir un combo de moi et elle, ça ne doit pas être vivable. Ils vont mourir. Je vais aller lui reprendre mes fringues.

Bon là, c’est Papapa qu’il va falloir ranimer.

 

Après un passage éclair dans leur chambre d’où je me fais sortir par cinq furies parce que j’ai osé dire que je voulais récupérer mon bien. Je redescends.

- Richard… Il lève la tête vers moi avec cet air “de colonel” qui me donne envie de fuir. Non… Je l’abandonne pour me diriger vers le grand-père occupé à se battre avec sa pipe dans son fauteuil devant la fenêtre. Papapa auriez-vous une corde d’une dizaine de mètres ?

Richard m’interpelle étonné et un peu énervé.

- Et pourquoi tu demandes à mon père et pas à moi.

Ce qui fait sourire Papapa qui lui répond à ma place.

- Et oui fiston, c’est là où on voit en qui il a le plus confiance. Allez, viens avec moi, je dois encore avoir dans un coin tout l’équipement de ton père, de l’époque où monsieur voulait devenir guide. Dire que ta grand-mère l’en a dissuadé parce que c’était un métier trop dangereux. Tu t’en souviens Lucette ?

Cette dernière, occupée avec Marine, ne tourne même pas la tête vers nous pour répondre.

- Oui Raoul Mais maintenant s’il est devenu pilote de chasse c’est de ta faute.

- De ma…

Je le coupe en touchant son bras. J’suis pressé moi.

- Papy ma corde ?

Là, j’ai droit à tous les regards vers moi.

- Papy ?

- Bin ouais.

Et c’est en grognant chais pas quoi, qu’il sort jusqu’au garage où il me fourre d’un geste brusque un énorme rouleau de corde rouge et bleue, dans les bras.

Je commence à retourner vers la maison quand il se met à courir vers moi.

- Robert, stop ! Attends mon petit gars !

Là, du coup je pique un sprint jusqu’aux escaliers.

Oh non ! Il ne me la reprendra pas !

Je l’entends affolé, crier à Richard de me récupérer la corde.

Au premier, direction chambre des parents puis balcon et hop sur le toit du garage.

 

J’entends des pas sur les graviers et derrière moi.

En bas la voix de Papapa qui se fait engueuler par les mutter.

- Oui, je sais, je n’aurais pas dû.



Assis sur l'arête au sommet du toit, je tends la main à Richard pour l’aider à s’asseoir derrière moi.

- Bon tu te rends compte de la peur que tu provoques ?

Oui je viens de le réaliser.

- Désolé.

Malgré mon air aussi contrit que possible, il n’a pas l’air calmé.

- Sinon tu joues à quoi ? Car moi, tout savoyard que je suis, ce n’est plus trop de mon âge tout ça.

Je ne peux m’empêcher de le regarder en souriant d’un air moqueur.

- Froussard !

Il me saisit par les deux bras avec un air encore plus fâché. Je manque de lâcher la corde pour agripper le faît du toit.

- Répètes et tu ne comprendras pas comment t’as fait pour descendre si vite.

Vu sa tête, je me contente de sourire. Quoique… Je lui montre de la main, le groupe des parents et des filles agglutinés en bas, juste sous nos pieds.

- Tu sais que si je tombe, j’en tue une, deux ou trois.

Il soupire.

- Non elles auront l’intelligence de s’écarter.

Là, je me tourne au maximum vers lui pour l’interroger aussi du regard.

- T’es sûr ?

Pour réponse j’ai droit à un grognement énervé en même temps qu’il regarde en bas.

- Bon sinon, t’es là pourquoi ? Parce que ces tuiles, malgré l’heure matinale, sont déjà bouillantes.

- Tu vois c’est l’avantage de ces pantalons, ils protègent bien.

Ok ok , vu l’humeur qu’il affiche je me tais. Pour un peu il me flanquerait réellement en bas.

- Sinon ?

Vu son humeur massacrante, j’opte pour la mettre en sourdine.

- Je veux accrocher la corde au crochet qui est au bout du toit pour m’en servir pour m’entraîner au monter de corde.

- OK ! Ta mère va encore devenir hystérique mais j’ai l’habitude. Je me mets à rire mais je stoppe de suite devant son regard. Toi ça suffit et dépêches-toi!

 

Le truc c’est que pour atteindre le crochet, je dois beaucoup me pencher. Richard me tient les jambes. Mais j’avoue que je me sens mieux une fois de nouveau totalement remonté sur le toit.

- Merci !

- Au passage tu sais qu’on a une échelle dépliable qui aurait fait le taff.

Je lui fais encore une fois un sourire contrit.

Oui… Mais ça aurait été moins drôle !

 

Il ne me laisse par contre, pas descendre directement par la corde et je n’arrête de râler qu’une fois en-bas sous le préau. Là, Gisou prend le relai niveau rouspétances. Mais elle, on ne peut pas la battre sur ce terrain mais je surveille ses mains au cas où... 



Elle me suit jusqu’au pied de la corde

- Mais non Gisou. Elle ne va pas lâcher, j’ai fait les nœuds que Rémy m’a appris. Regarde, ça résisterait même au poids de Richard.

J’ai commencé à monter et je suis obligé de continuer rapidement car derrière moi, je sens que Richard me suit.




Dans la voix de Gisou, on perçoit comme une légère incompréhension.

 - Richard vous jouez à quoi ?

- A rien. J’attends qu’il s’excuse. Et j’ai tout mon temps.

Je suis bien à cinq mètres du sol et lui juste en dessous, depuis bien trois minutes..

- Et de quoi je dois m’excuser ?

- D’avoir dit que les nœuds de Rémy supporteraient même mon poids…

- Oh ! Je ne voulais pas dire que t’étais gros, juste que t’es plus lourd que moi et donc que si la corde supportait ton poids, elle supporterait le mien.

- Hum mouais. Excuses acceptées.

En attendant, vu que je suis aussi grand que lui, s’il est plus lourd c’est que forcément il est plus gros que moi, mais ça je le garderai pour moi…










Publicité
Publicité
Commentaires
grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
Publicité
Visiteurs
Depuis la création 628
grâce à vous deux Richard et Gisou (incomplet, en cours d'écriture )
Newsletter
0 abonnés
Publicité